La féministe
Elle avance malgré les coups,
Elle avance malgré la haine,
De celles qu’elle veut défendre,
De ceux qui l’en empêchent ;
Elle avance malgré les coups,
Elle avance malgré la haine,
De celles qu’elle veut défendre,
De ceux qui l’en empêchent ;
Si longtemps les hommes l’asservirent !
Viendra-t-il le temps de la servir ?
Après le temps de la souffrance
Viendra-t-il le temps de la reconnaissance ?
Mais pareils à la pluie qui traverse son dos
Les regards la traversent avec indifférence
Impassible la foule défile devant elle
Ignorant sa présence et son geste implorant
Pour qui ce corps qui se tord
Dans les affres du sport ?
Ce corps qui fond
De sueur et de larmes
Dans l’attente d’un autre,
D’un authentique ac-corps à corps…
Une femme n’est rien !
Et la somme de toutes n’y change rien !
Comment peut-elle être si peu
Alors qu’elle est à l’origine de tout ?
En réaction au reportage Un monde sans femmes sur ARTE le 19.6.18 lien. (Synthèse à la 86e mn).
Trempant leur plume de chair dans l’encrier du monde, les hommes écrivent la vie…
Ils l’écrivent blanc sur noir, d’un jet, la faisant jaillir du néant, l’inscrivant en lettre capitales dans le grand livre de l’humanité.