« Ne rien prévoir, sinon l’imprévisible, ne rien attendre sinon l’imprévu ! »
Christian Bobin
La ligne du temps
Poèmes
“Goutte à goutte le temps nous file entre les doigts, goutte à goutte défait tout ce qui existait…”
Une centaine de poèmes pour voir, sentir et ressentir le temps qui passe. Un recueil qui se décline en quatre tableaux et nous permet d’éprouver ce temps invisible, inexprimable et insaisissable qui, seconde après seconde, nous efface et nous réduit en poussière…”
Octobre 2020 – 140 pages
ISBN : 978-2-9701281-6-8
Prix 25 CHF
La ligne du temps
« J’ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s’est approché pour voir ce qu’il se passait. »
Christian Bobin
La ligne du temps
4e de couverture
Le temps n’existe pas, mais nous, nous existons,
Transcendant le mystère qui nous fait exister
À travers la mémoire dans laquelle on l’enferme.
Le temps est magicien qui fait tout disparaître,
Et nous le sommes aussi car tout n’est qu’illusion :
Le temps et la mémoire et les choses et les hommes
Et l’espace lui-même où nous évoluons,
Car pareils au Mystère nous sommes créateurs
Et c’est notre conscience qui est notre baguette…
Percer, de son regard intérieur,
Les ténèbres qui nous entourent
Et voir, avec les yeux de l’amour,
La beauté du monde extérieur.
Tout poète doit être un Orphée.
Il doit descendre aux Enfers pour remonter vers la lumière.
- Billet Daniel Fattore du 11.11.20
- La ligne du temps
- Le magicien
- Point mort
- La vie
- Fulgurance
- La Nécessité
- Les deux bouts de la vie
- Vivre
- Transe-génération
- Prés-sens
La ligne du temps
Sablier ou tapis, vie et mort : poèmes sur le temps qui passe
Blog Fattorius
Catherine Gaillard-Sarron – Le temps, voilà un thème qui nous concerne tous, et apparaît donc comme universel. À sa manière, l’auteure le revisite au gré de ses vers. Cela donne “La ligne du temps”, un généreux recueil segmenté en quatre parties, comme les quatre saisons de l’année.
Mais le temps se mesure aussi en des rythmes plus brefs, marqueurs d’urgence. En privilégiant sans exclusive le vers hexasyllabe pensé en liberté, l’auteure rappelle que le temps se mesure par six ou par multiples de six : les douze heures de la montre (il y en a une sur la couverture, justement), et les vingt-quatre heures du jour. Douze heures ? Bien entendu, quelques poèmes de “La Ligne du temps” font aussi résonner l’ampleur solennelle de l’alexandrin. Et quelques poèmes alternent des rythmes plus hétéroclites, comme si le temps perdait, au fil des thèmes, le rythme inexorable que lui taillent les horloges.
Les images que la poétesse rattache au temps peuvent paraître classiques, à l’instar du fil du temps ou de “La Ligne du temps”, titre du premier poème du recueil. Cette ligne, c’est celle d’un temps linéaire, mais c’est aussi, on y pense bien sûr, la ligne du chemin de fer – réputé pour son implacable ponctualité. Et ces strophes qui commencent immanquablement par “Roulent” imposent l’image ferroviaire, encore confirmée par… l’image de couverture.
Côté images, il y a aussi cette belle trouvaille de la vie vue comme un tapis rouge dans “Le tapis de la vie”, une image travaillée de façon efficace, en profondeur, pour qu’elle apparaisse dans son évidente et simple richesse aux yeux du lecteur.
C’est que qui dit temps dit vie, et donc mort. L’auteure la nomme “Camarde”, presque camarade, presque un prénom : si elle n’est guère aimée, elle semble quand même familière. C’est l’enjeu de la troisième partie du recueil, qui se fait personnelle puisque plusieurs poèmes s’adressent directement à la mère défunte de la poétesse. Dans l’optique de l’œuvre de l’écrivaine, on ne peut que penser au recueil “Frère d’âme“, consacré au frère également défunt de l’auteure.
Frère, mère, on pense famille et aussi amour – et c’est le thème du dernier volet de ce recueil. L’amour est bien entendu conditionné à notre finitude, et c’est donc encore une histoire de temps. L’auteure en évoque les ressentis amoureux, mais aussi filiaux ; et ces derniers peuvent aussi laisser un creux, comme le dit le poème “La chambre vide…”, écrit en alexandrins qui s’efforcent, par leur longueur, de combler le vide causé par le départ de l’enfant devenu grand.
Enfin, l’auteure n’hésite pas à jouer avec les mots pour en créer de nouveaux afin de mieux dire certains ressentis, certaines réalités. Ces nouveaux mots prennent une force toute particulière lorsqu’ils apparaissent dans les titres des poèmes, comme “Pré-sens” ou “Transe-génération”. C’est rare – mais suffisamment présent pour frapper.
Entre classiques rassurants, rythmés par la clepsydre ou le sablier, et audaces poétiques pour dire les surprises du temps, “La ligne du temps” apparaît ainsi comme un beau recueil de poèmes, oscillant entre maîtrise et liberté pour dire délicatement le temps qui passe, avec tout ce qu’il peut avoir d’inexorable et de triste, mais aussi d’heureux et d’étonnant.
Catherine Gaillard-Sarron, La ligne du temps, Chamblon, Catherine Gaillard-Sarron, 2020.
Blog Fattorius
La ligne du temps
Être à l’instant ce que le temps est à l’éternité…
Roulent roulent les jours
Sur la ligne du temps
Ce trait imaginaire
Où parfois l’on se perd
Roulent roulent trop vite
Dans la nuit d’ébonite
Sur les rails argentés
De notre destinée
Roulent roulent sans bruit
Vers l’abîme infini
Emportant la lumière
Et toutes nos chimères
Roulent roulent sans fin
Roulent roulent sans frein
Sur la ligne invisible
Où naissent les possibles
Roulent roulent les jours
Roule roule la vie
Sur la ligne infinie
Aux stations sans retour.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Le magicien
Le temps n’existe pas.
Il est une illusion.
Il ouvre l’existence
Puis il emporte tout.
Pareil au magicien,
Il nous fait apparaître
Puis nous fait disparaître,
Nous gardant dans sa manche
Ou son grand chapeau noir.
Le temps n’existe pas.
Né de l’imagination,
Il traverse chacun,
Traverse toute chose ;
Invisible, intangible,
Il est inconnaissable,
Pareil au grand Mystère
Qui régit l’Univers,
Qui tient tout dans sa main,
Et le temps et l’espace.
Le temps n’existe pas,
Mais nous, nous existons,
Transcendant le mystère
Qui nous fait exister
À travers la mémoire
Dans laquelle on l’enferme.
Le temps est magicien
Qui fait tout disparaître,
Et nous le sommes aussi,
Car tout n’est qu’illusion :
Le temps et la mémoire,
Et les choses et les hommes
Et l’espace lui-même
Où nous évoluons,
Car pareils au Mystère
Nous sommes créateurs
Et c’est notre conscience
Qui est notre baguette…
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Point mort
Alors qu’elle disparaît, rongée par l’ombre du trépas, regretter la vie…
Les jours de notre vie ont beau être comptés
Nous les laissons filer sans rien en retenir,
Et ils s’en vont sans faire de bruit
Mourir au fond de nos cellules
Inscrire dans nos corps fatigués
L’évidence de leur passage.
Les jours de notre vie ont beau être comptés
Nous ne mesurons pas la somme qu’ils représentent
Et ils s’envolent l’un après l’autre,
Semblables aux feuilles dans le vent,
Pages d’un livre non écrit
Dont l’histoire est notre existence.
Les jours de notre vie ont beau être comptés
Nous restons au point mort, oubliant de les vivre,
Et ils s’enfuient à toute allure
En dépit de notre inertie
Dilapidant le capital
D’un temps qui ne reviendra pas…
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
La vie
La vie, c’est fait d’action et d’émotion,
C’est fait de jours gris, c’est fait de jours bleus,
Ça coule comme un fleuve impétueux,
Ça stagne jusqu’à l’évaporation.
La vie, c’est fait d’espoirs et de promesses,
C’est fait de regrets, c’est fait de remords,
Ça marque les âmes, les cœurs et les corps,
Ça saute trop vite de jeunesse à vieillesse.
La vie, c’est fait de tout, c’est fait de rien,
C’est fait de petites choses au quotidien,
C’est fait de sons, d’odeurs, de souvenirs,
La vie, parfois, ça n’a même pas d’histoire,
Ça n’a même plus les mots pour le dire
Quand défaillante s’enfuit la mémoire…
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Fulgurance
Tombe ouverte, les vivants se referment, la mort sépare.
À peine a-t-on vécu qu’il faut déjà mourir,
Abandonner sa vie comme vieille défroque,
Laisser l’inachevé dont le trépas se moque,
Se plier, impuissant, à l’ordre de partir.
Quelques jours, quelques mois ! Impossible de fuir !
Rien ne peut nous sauver quand la mort nous convoque,
Quand sous ses doigts glacés nos cœurs soudain se bloquent
Et que sans coup férir, nous saisit dans un rire.
À peine a-t-on compris qu’il est déjà trop tard,
Camarde nous attend et nous taille un costard,
Nous laissant sans répit avec tous nos remords.
Quelques jours, quelques heures, tout n’est que fulgurance,
Un éclair dans la nuit que le néant dévore,
Gigantesque trou noir où se meurt la conscience.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
La Nécessité
Camarde est revenue tourmenter les humains,
Engourdissant les cœurs, secouant les consciences,
Observant en silence, à travers le défunt,
L’assemblée dévastée par sa froide présence.
On ne l’attendait pas, on ne l’attend jamais,
Persona non grata au sein de l’assistance
Elle scrute les visages de sa pupille de jais,
Avivant en chacun l’angoissante échéance.
Retirée sous son voile, couleur de désespoir,
Elle fixe les vivants courbés par la douleur,
Des vivants apeurés et revêtus de noir,
Qui fuient son regard sombre et regardent ailleurs.
Elle n’est pas bienvenue au milieu des mortels
Qui ne supportent pas sa mission scandaleuse,
Oublieux de son rôle ils se croient immortels
Et se brisent fragiles quand elle surgit, hideuse.
Camarde reviendra, car elle revient toujours,
Au-delà du scandale elle est Nécessité,
Permettant à la vie de se renouveler
Et aux êtres humains de découvrir l’Amour.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Les deux bouts de la vie
Tout poète doit être un Orphée. Il doit descendre aux enfers pour remonter vers la lumière.
Tout pareil à Orphée qui descend aux Enfers,
Le poète connaît les abîmes sans fond.
Comme lui, il s’enfonce en des lieux infernaux
Pour remonter vainqueur à la lumière du jour.
De ces combats obscurs il ramène la vie
Qu’il célèbre ébloui par ses mots inspirés.
Il connaît la souffrance et la désespérance,
Mais aussi la douceur de l’amour véritable.
Il lutte pour le bien et condamne le mal,
Dénonçant l’injustice qui pervertit le monde.
La nature l’enchante, la beauté l’émerveille,
Sources d’inspiration qui élèvent son âme.
Le poète connaît l’âme et le cœur de l’homme
Qu’il comprend et partage par son humanité.
Il regarde et il sent le monde qui l’entoure,
Témoignant par ses mots des maux de son époque.
Il est une vigie qui veille les vivants,
Attentif à l’amour, à la splendeur du monde,
Et c’est par son regard que passe la beauté,
Par son cœur et son âme que passe l’émotion.
Le poète est un sage qui montre le chemin,
Un être ultrasensible qui perçoit l’invisible,
Il explore les sens et révèle le sens,
Reliant les consciences à une transcendance.
Tout pareil à Orphée le poète connaît
Les ténèbres et la mort, la lumière et la vie,
Il tient entre ses doigts les deux bouts de la vie
Et oscille constamment entre cimes et abîmes.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Vivre
Vivre !
C’est sentir les secondes ruisseler sur sa peau,
Sillonner sa chair, creuser son esprit,
Tracer sur son épiderme
Les nervures de l’existence.
C’est sentir, jour après jour,
Les souvenirs s’amasser dans les replis de sa mémoire.
Vivre !
C’est ouvrir ses poumons à l’air et à la vie,
C’est humer le vent, l’océan, les fleurs et la terre.
C’est respirer à l’unisson de la création,
Palpiter avec tout ce qui vit.
C’est garder les yeux ouverts malgré l’obscurité
Et voir dans les ténèbres la lumière du monde.
Vivre !
C’est admirer la splendeur de l’univers,
Contempler avec son cœur et son regard
La beauté qui anime toute chose.
C’est vibrer avec la nature et les éléments,
Voir la perfection dans une goutte de rosée
Et l’éternité dans un éclair.
Vivre !
C’est aimer de tout son cœur, de toute son âme,
En lien avec la terre, en lien avec le ciel.
C’est nourrir son âme de beauté, d’émotions, de sensations.
C’est exister dans l’intensité, dans la sincérité,
S’enivrer du présent, boire chaque seconde.
C’est sentir pulser le temps sous ses paupières.
Vivre !
C’est comprendre que l’amour est au centre de tout,
Qu’il est la clé et le Mystère de la vie.
Que vivre c’est aimer et qu’aimer c’est vivre.
Que l’amour est un flux qui entraîne la vie
Et pareil au ruisseau qui retourne à la mer
Nous ramène à la source où tout a commencé
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
“Transe-génération”
Rien de plus beau
De plus doux
Que de tenir entre ses bras,
Bien serré sur son cœur,
L’enfant de son enfant.
Rien de plus émouvant
Que d’entendre battre son petit cœur sur le nôtre,
Que de percevoir sa respiration dans notre cou,
Que de sentir sa chaleur sur notre poitrine.
Rien de plus touchant
De plus bouleversant
Que de constater son innocence,
Sa confiance,
Sa fragilité.
Rien de plus attendrissant
Que de tenir ses petits petons dans nos mains,
Que de capturer ses sourires, ses soupirs,
Que de caresser sa peau de velours.
Rien, il n’y a rien de plus doux,
De plus merveilleux,
Que de tenir entre ses bras,
Bien serré sur son cœur,
L’enfant de son enfant.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
“Prés-sens”
Comme un tapis roulant sous les pieds d’un sportif
Le présent sous mes pas se déroule immuable.
Et pareil au sportif qui court sans avancer
Je n’ai que le présent où je fais du sur place.
Un présent éternel où ma vie se déploie
Où sans fin se succèdent et les jours et les nuits.
Un présent où mes pas ne me mènent nulle part
Où malgré mes foulées je reste prisonnière.
Comme un tapis roulant sous mes pieds fatigués
Le présent se déroule identique et constant.
Un présent où j’avance sans pouvoir m’arrêter
Où mes pas et mon rythme décroissent lentement.
Un présent merveilleux où tout semble possible,
Un présent terrifiant où rien n’est défini,
Un présent où je peux, au contraire du sportif
Qui court sans progresser en faisant du sur place,
Faire avancer ma vie en lui donnant un sens.
© Catherine Gaillard-Sarron – La ligne du temps Oct. 2020
Le souffleur de vers
Le poète est un souffleur de vers, il souffle ses idées au cœur des mots et leur donne une forme par sa pensée. Illimitée, sa matière est l’imagination dans laquelle il puise son inspiration. Portés par son souffle, les mots deviennent des vers, ronds ou cassants, limpides ou opaques. Sans fin il les travaille, les affine, les transforme, corrigeant le sens, ajustant la forme, recherchant continûment le bon ton, la beauté, la clarté. Il n’a de cesse de recommencer, visant l’excellence, la perfection.
Le poète est un souffleur de vers, il souffle ses émotions au cœur des mots et ses vers tintent comme du cristal. Célébrant l’amour, la nature et la vie, ses compositions sont belles et multiples, appréciées depuis la nuit des temps. Pas de fêtes ou de cérémonies sans ces vers partagés entre tous. En toutes circonstances, ils résonnent, sublimant l’amour, l’amitié et l’Esprit. De toutes couleurs et de tous styles, les vers les plus purs sont ceux qui éclairent les cœurs et font briller les yeux de ceux qui les boivent…
Commentaires La ligne du temps
Chantal-Anne Jacot– le 18 novembre 2020
Bonjour Catherine,
Hier soir, je me suis délectée en lisant certains de vos poèmes. J’ai ouvert votre ouvrage au hasard : Destin, Les Moulins de la Vie, Vivre… et j’ai pu admirer la splendeur de l’univers. Merci !
Ensuite, j’ai fait connaissance de Germain Ducommun… et je me suis endormie à ses côtés. Je suis impatiente du dénouement et, dès aujourd’hui, je percerai le secret de Jonathan !
Je me souviens fort bien de votre passage sur la RTS en début d’année, si ma mémoire est bonne. Le reportage était réussi. Cependant, ce n’est qu’en parcourant la liste de vos éditions, que j’ai réalisé la diversité de vos styles !
Merci pour vos deux dédicaces, fort sympathiques et subtiles.
Cordiales et chaleureuses pensées
Nathalie Gobat – le 17 novembre 2020
Bonsoir Catherine,
J’espère que vous allez bien malgré cette période plus que particulière…
Vos poèmes sont toujours beaucoup appréciés lorsque j’en partage un dans une célébration de funérailles… Je vous cite d’ailleurs lors de toutes mes prestations, tellement vos poèmes et textes ont du sens et résonne dans le cœur des endeuillés.
Merci pour l’envoi du recueil et merci pour les frais de port offerts :-). Il est vraiment magnifique, et rien qu’en le feuilletant ce matin, je suis tombée sur un texte qui était parfait pour ma cérémonie de cet après-midi. D’ailleurs hier, j’ai eu une autre cérémonie et je vous ai cité trois fois en disant que j’adorais vos textes car vous écrivez de tellement belles choses qui nous touchent toujours au plus profond de notre être.
Oui avec plaisir pour une rencontre, lorsque les temps seront plus apaisés…
Belle soirée
Très chaleureusement
Daniel Fattore – le 11 novembre 2020
Extrait Billet “La ligne du temps”
“Entre classiques rassurants, rythmés par la clepsydre ou le sablier, et audaces poétiques pour dire les surprises du temps, “La ligne du temps” apparaît ainsi comme un beau recueil de poèmes, oscillant entre maîtrise et liberté pour dire délicatement le temps qui passe, avec tout ce qu’il peut avoir d’inexorable et de triste, mais aussi d’heureux et d’étonnant.”