Les carnets de cathy.

AudiosInédits

Série de six carnets aux thèmes divers

 

Une  dernière fois, voir biller le soleil et fermer les yeux.

 

Au décès de mon papa, nous avons découvert une foule de petits carnets dans lesquels il notait l’éphéméride et les instants de sa vie qui lui semblaient importants. Nous les avons lus avec émotion car nous en ignorions l’existence.

Ces carnets, écrits de sa main, nous ont beaucoup touchés car la plupart relataient des événements vécus lors de rencontres familiales.
C’est en souvenir de mon papa et de ces émouvants carnets que j’ai commencé cette série particulière des Carnets de Cathy dont la plupart sont aujourd’hui épuisés.

La musique des mots - 2008

Écoute et tu saisiras ce qui entre les lignes ne sera jamais dit… 

Les mots sont des ponts, des passerelles qui permettent de relier les gens entre eux. Ils participent à la construction et au maintien des relations. Ils sont fondateurs de vie, créateurs de liens. Et même s’ils semblent parfois impuissants à traduire les sentiments qui nous agitent, ils restent les véhicules privilégiés qui permettent aux émotions de circuler.

Comme les cordes de l’instrument conduisent les notes aux oreilles et font entendre leur mélodie grâce à leurs vibrations, de même les mots sont des véhicules qui transportent les émotions à l’esprit et au cœur et font vibrer l’âme à leur musique inaudible.

Poèmes La Musique des mots

Recueil illustré de 25 photos et composant également le CD “La musique des mots”. 

 

La musique des mots

 

 

Écoute et tu entendras
Ce qui derrière les mots fait vibrer toute vie !
Écoute et tu saisiras
Ce qui entre les lignes ne sera jamais dit !
Ce que le cœur entend et que tait la raison,
Ce que l’âme comprend baignant dans l’émotion,
Toutes choses sensibles
À jamais illisibles.

 

Car tapi entre les phrases
Si  sais te mettre en phase
Est un étrange langage
Ouvert à d’autres rivages,
Si tu sais le déceler
Si tu sais tourner la clé,
C’est au monde de l’esprit
Que tu accèdes l’ami.

 

Car les mots comme les croix,
Témoins de ce qui n’est plus,
Ne sont que les tombeaux froids
De nos émotions perdues
Et les phrases les plus belles
Sont autant de lettres mortes
Quand pour vibrer avec elles
Il faudrait ouvrir la porte.

 

Maintenant quand tu liras
La musique tu entendras,
Celle qui fait parler l’esprit
Celle qui fait tourner la vie
Enfin tu auras compris
Que pour faire vivre les mots,
Il faut aimer jusqu’aux maux
De celui qui les écrit.

 

Écoute et tu entendras
Ce qui derrière les mots fait vibrer toute vie !
Écoute et tu saisiras
Ce qui entre les lignes ne sera jamais dit !
Ce que le cœur entend et que tait la raison,
Ce que l’âme comprend baignant dans l’émotion,
Toutes choses sensibles
À jamais illisibles.

 

Poème lu à la RTS le 21.8.12

 

Les propriétaires de chiens

 

Le matin souvent le soir
On les voit par les chemins
Sur les routes ou les trottoirs
Aller faire pisser leurs chiens
On les repère facilement
Les propriétaires de chiens
Une laisse dans la main
Ils avancent sans entrain
Ils se traînent fatigués
Le temps d’une petite trotte
Attendant l’air contrarié
Que Médor ait fait sa crotte
Une clope au coin des lèvres
Ils déambulent sur place
Plantés sous les réverbères
En attendant qu’ils la fassent
Ils font encore quelques pas
Puis ils sifflent entre leurs doigts
Médor est déjà au pied
La balade est terminée
Négligeant les excréments
Qui jalonnent la chaussée
Ils s’empressent de rentrer
Dans leur bel appartement
 Quand demain sur un étron
Furibonds ils glisseront
Avec nous ils maudiront
Les propriétaires de chiens !

 

J’ai rêvé

 

J’ai rêvé d’une terre où les hommes s’aimaient
Où libérés des fers tous ensemble ils chantaient
J’ai rêvé d’une terre où l’amour triomphait
Où devenus des frères tous en paix ils vivaient
 
J’ai rêvé cette terre comme un nouvel Eden
Débarrassé des guerres, des misères et des haines,
Où le chant des oiseaux remplaçait les canons
Où les coups de bâton ne brisaient plus les dos
 
J’ai rêvé cette terre comme un Eldorado
Où tous enfin égaux, s’estompaient les frontières,
Où l’argent des canons ressuscitait la vie 
Où toutes les nations en respectaient le prix
 
J’ai rêvé cette terre comme un divin tableau
Où noirs et blancs de peau brillaient dans la lumière
Où les couleurs du monde dansaient main dans la main
Où s’étalait demain au milieu des colombes
 
J’ai rêvé cette terre comme une symphonie
Où amour et passion dirigeaient l’Univers
Où tous en harmonie s’écoutaient sans efforts
Où les cœurs en accord vibraient à l’unisson

 

J’ai rêvé cette terre comme un ardent poème
Où des pieds par milliards en composaient les stances
Où des voix par milliards en scandaient l’espérance
Où la force des vers était l’arme suprême
 
J’ai rêvé d’une terre où les hommes s’aimaient
Où libérés des fers tous ensemble ils chantaient
J’ai rêvé d’une terre où l’amour triomphait
Où devenus des frères dans la paix ils vivaient.

 

3e prix poésie libre Montmélian nov. 06

Le gardien du chemin - 2007

Il veille au bord de ce chemin 

Long poème illustré de photos et dédié au gardien singulier qui veille le chemin de Chamblon où je vais me ressourcer…

Muré dans sa gangue de pierre
Il se tient au bord du chemin
Ouvrant à l’âme buissonnière
La porte de son cœur d’airain

Il se dresse altier dans le vent
Indifférent aux éléments
Offrant au temps qui le façonne
De s’incarner dans sa personne

 

L’amour qui s’en va vers demain…

Extraits Le gardien du chemin

Hommage au Gardien du chemin de Chamblon…

EXTRAIT UN
Muré dans sa gangue de pierre
Il se tient au bord du chemin
Ouvrant à l’âme buissonnière
La porte de son cœur d’airain
Il se dresse altier dans le vent
Indifférent aux éléments
Offrant au temps qui le façonne
De s’incarner dans sa personne

 

EXTRAIT 2
Sur le ciel en toute saison
Il se découpe immémorial
Brisant la ligne d’horizon
Par son armure minérale
Il se tient au bord du chemin
Son esprit transcendant la pierre
Illuminant de sa lumière
Celui qui pressent ses desseins

 

EXTRAIT 3
Et dans les heures vespérales
Où brasille le feu automnal
Il montre aux poètes et aux sages
L’infinité de ses visages
Sous l’empyrée incandescent
Où fleurit la rose des vents
Sa présence habite l’espace
Animant ses diverses faces

 Lu à la RTS le 15.8.12

Le Chemin - 2007

Prix prose poétiqueMontmélian 17.11.07

Je ne suis pas une grande voyageuse. Je ne vois pas la nécessité d’aller au bout du monde pour le découvrir. Je préfère aller au bout de moi-même. Développer mon imaginaire. Contempler ce qui m’entoure, ici et maintenant. Prendre le temps de me découvrir et de découvrir les autres.

Je suis une voyageuse de proximité. Une voyageuse immobile qui se déplace au cœur d’elle-même. C’est là que je réalise mes plus beaux voyages.

Le Chemin, mon chemin, est cet élément ordinaire qui m’inspire et me permet de développer ma pensée poétique tout en me mettant en résonance avec l’Univers.

Extraits Le Chemin - recueil épuisé

Le Chemin demon coeur…

EXTRAIT UN

Il n’a pas de début et pas de fin non plus.
Il est pareil au Chemin Vert ou va buissonner la Venoge.
Il apparaît puis disparaît, réel et irréel, ondoyant sous mes pas, tout entier dans mon cœur.
Il commence là où je le souhaite : là où je « l’empreinte ».
Certes, il est à tout le monde mais au fil du temps je me le suis approprié.
Je l’ai fait mien et il m’appartient… le chemin.
Comme tout chemin, le mien a deux directions mais, allez savoir pourquoi,
j’entreprends toujours mes promenades en m’engageant à droite.
Est-ce sa pente douce qui m’évite tout effort – m’invite à la paresse,
s’incline avec grâce devant le paysage et m’offre la ville sur un plateau ?

 

 EXTRAIT 2

Mon chemin n’est pas pressé. Ce n’est pas une artère principale mais un petit vaisseau sur lequel je me laisse emporter.Ensemble nous voguons sur le canal de la tranquillité loin des foules et des routes bruyantes.Nous voyageons, sur le fluide du temps, voile au vent et en communion avec les éléments.
Oh oui, il prend son temps mon chemin.Il ondule, serpente, disparaît entre les monticules émeraudes et les buttes fleuries. Il joue à cache-cache avec les gibbosités, les tertres, les éminences et les mamelons verdoyants.
Ce n’est pas un grand chemin où l’on vole et dépouille le passant, non !C’est un sentier modeste qui fleure bon la nature,au tracé parfois indécis qui s’égare parmi les champs et se perd dans les futaies.
Une sente où s’aventure le poète et les biches ;où l’on pêche l’instant à grands coups de moulinet,où l’on collectionne les images et les paysages,où l’on récolte la rosée de la vie sur les bords du présent.

 

EXTRAIT 5

Demain je reprendrai le chemin. Ce petit chemin qui me fait battre la campagne et le cœur. Ce chemin à la voie royale qui mène à ma rencontre et à celle du monde.
Car mon chemin n’a pas de début et pas de fin non plus. Il commence là où je le souhaite, là où je “l’empreinte”. Le départ est en moi et la fin l’est aussi. Pareil la rivière aux mythique contours qui mêle dans son lit le cœur de ses amants, mon chemin est amour et s’offre sans détour.

Mon plus beau voyage - 2007

Découvrir la terre de l’aimé, peut-être le plus beau des voyages..

Mon plus beau voyage a été écrit en 2005, Tremblement de cœur entre 2006 et 2007. Ce recueil relate une de “ces épreuves” que la vie nous réserve et que l’amour permet de surmonter…

Aimer est aussi une bonne chose, car l’amour est difficile. Que deux êtres humains s’aiment, c’est sans doute la chose la plus difficile qui nous incombe, c’est une limite, c’est le critère et l’épreuve ultimes, la tâche en vue de laquelle toutes les autres ne sont que préparation. C’est pourquoi les jeunes, débutants en toutes choses ne savent pas encore pratiquer l’amour: il faut qu’ils l’apprennent. De tout leur être, de toutes leurs forces concentrées dans leur cœur solitaire, inquiet, dont les battements résonnent, il faut qu’ils apprennent à aimer.”

 Rainer Maria Rilke (Lettres à un jeune poète)  

Poèmes Mon plus beau voyage - recueil épuisé

Le lien est à la base de toute existence.

Le lien est à la base de toute existence. La source de toute vie. Une relation harmonieuse représente à mes yeux l’élément le plus important pour vivre heureux.
Ce carnet est dédié à mon mari, mon garde-fou, mon garde-amour… Cet aimant et aimé compagnon de route avec lequel je voyage depuis trente-cinq ans et que je ne me lasse pas d’explorer. Comme tout le monde, nous avons traversé des épreuves, mais loin de nous séparer cela nous a soudés et a renforcé nos liens. À l’instar d’une embarcation, c’est au cœur de la tempête que se révèle la solidité d’une relation, d’où la nécessité d’en prendre soin. C’est pourquoi la relation est importante, vitale ! Il nous appartient de donner du sens à nos actes et de prendre soin des liens qui nous rattachent aux autres et à tout le Vivant. Il en va de notre survie.

LA CARTE DE TON VISAGE

Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Me livre de ta vie le moindre événement
Chaque ride est un fruit de ta maturité
Et scelle dans ta chair la saveur du passé
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Court sur ta peau tannée de soleil et de vent
Il dévale les pentes et les creux qui l’animent
M’indiquant les chemins où tes foulées s’impriment
Il longe les contours où s’amassent les ans
Contourne le delta de ton regard ardent
Il s’attarde un instant sur ta bouche rieuse
Et pénètre sa grotte humide et chaleureuse
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Découvre sur ton front le poids de tes tourments
Il glisse sur tes joues pareilles à de la soie
Et se perd sur les tempes où frémit ton émoi
Il bute sur ces traces indurées et diaphanes
Cicatrices oubliées d’expériences profanes ;
Descendant les sillons creusés par tes silences
Il remonte le temps dévoilant tes souffrances
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Me livre de ta vie le moindre événement
Pareil à une carte il te révèle entier
Et trace cette histoire que tu tenais cachée.

2ème prix section poésie néo-Classique mars 2005   

MON PLUS BEAU VOYAGE
Certains s’en vont au bout du monde
Voir si vraiment la terre est ronde
Et ils gravissent avec courage
Tous les sommets jusqu’aux nuages
Dans tous les sens ils la parcourent
Remontant des fleuves le cours…
Mais tu es mon plus beau voyage
Mon aventure aux cent rivages
Car dès que tu m’ouvres les bras
Le monde entier s’en vient à moi
D’autres choisissent de rêver
Dans un grenier un champ de blé
Et ils s’envolent sur leur planète
Le cœur heureux et l’âme en fête
Ils la sillonnent sans répit
Imaginant mille pays…
Mais tu es mon plus beau voyage
Mon aventure aux cent rivages
Car dès que tu m’ouvres les bras
Le monde entier s’en vient à moi
De par le monde ils s’en vont tous
Chercher ailleurs ce qu’ils ont tous
Mais sur tes traits mûris par l’âge
Du monde je vois les visages
Et sur les ailes de ton amour
Je voyage un peu tous les jours.

Poème lu à la RTS le 14.08.12

ENTRE TES MAINS

J’aime que tes mains légères me caressent sans fin
Et explorent, curieuses, mon corps dans ce matin
J’aime les sentir courir sur ma peau frémissante
Affoler tous mes sens et devenir pressantes…
J’en aime la brûlure et la folle impatience
Le désir retenu et même l’impudence
J’aime leur force fragile et leur délicatesse
Leur patience infinie empreinte de tendresse…
J’aime ton regard sur moi quand tes mains me parcourent
Et remontent le fleuve où coule ton amour
J’en aime la douceur et la tranquillité
La chaleur lumineuse et la sincérité…
J’aime tes yeux et tes mains me découvrir sans cesse
Et puis infiniment m’habiller de caresses
Car c’est entre tes mains sensuelles et langoureuses
Que je viens et deviens une femme amoureuse.

Poème lu à la RTS le 14.08.12

REFLET D’AMOUR
S’il me fallait mourir demain
Ne plus jamais prendre ta main…
S’il me fallait partir soudain,
Te laisser seul sur le chemin…
S’il me fallait t’abandonner
A un chagrin désespéré,
Ne plus vivre tes émois
Ne plus entendre ta voix
Ne plus voir briller tes doux yeux
Ne plus jamais être nous deux
Je voudrais quoi qu’il advienne
Pour ma paix et pour la tienne
Lire au fond de ton regard
Avant l’ultime départ
L’assurance que tu savais…
Que tu savais que je t’aimais.
Poème lu à la RTS le 14.08.12

L'envol - 2007

Ne dites pas: mourir. Dites : naître. Croyez. Victor Hugo

Figure de la mort
Les visages se défont
Tombent les masques.

Garder confiance
Aimer encore, aimer sans voir
Croire…

Silence au-dehors
Tumulte au-dedans
La mort passe.

Tombe ouverte
Les vivants se referment
la mort sépare

Je ne suis pas seule, je suis avec tous ceux qui souffrent et tous ceux qui aiment…

Poèmes L'envol - recueil épuisé

Le premier carnet dédié à à mon papa

Capitaine

Ton navire restait à quai,
vaste et couvert d’un toit,
dix petits mousses il abritait.
Coiffé d’une éternelle casquette,
bleue ou blanche, selon l’occasion,
d’une main ferme tu barrais.
Avec toi nous avons voyagé
de Maîche à Frontignan,
de Frontignan à Maîche,
découvrant de ton cœur les plus beaux paysages.
Mais les plus grands voyages tu les as faits sans nous,
dans ta tête ! Voyageant par l’esprit.
Combien de livres et de romans ?
Combien d’histoires et de récits ?
Lus et racontés avec passion,
à nous autres, trop souvent indifférents !
Oh capitaine de nos cœurs qui jamais ne quitta le pont,
tu vogues à présent libre, sur l’océan du ciel,
découvrant pour de vrai les terres imaginées.
Car pareil à l’oiseau qui vole dans l’azur,
ton esprit désormais s’est uni à l’espace.
Étonnant albatros aux ailes de géant,
condamné par l’arthrose à replier tes rêves,
Reviens, si tu nous entends,
caresser de ton aile nos cœurs de naufragés
et sécher par ton vol nos larmes de petits mousses.
Catherine Gaillard-Sarron 15.8.05

 

Le dernier voyage

Juste après l’aube ce matin
Tu as pris la route du ciel
Sans nous tu t’es mis en chemin
Pour aller chercher le soleil
Tu es parti sans prévenir
Le cœur serré sur un sourire
Nous délivrant pour tout message
La paix gravée sur ton visage
Mais ton voyage vers la lumière
A empli nos coeurs de chagrin
Car il nous prive de ta chaleur
Et fait de nous des orphelins ;
Où que tu sois sur le chemin
Entends Papa notre prière
Que notre amour guide tes pas
Comme tu as su guider les nôtres
Et qu’il éclaire ton passage
Comme tu as éclairé nos vies.
Vaillant capitaine au long cours
Vogue pour toujours sur notre amour.

 

Une dernière fois

Le prononcer encore une fois
Ce mot qui est mort avec toi
Le formuler de vive voix
Pour ne pas m’éloigner de toi
Le chuchoter autour de moi
Pour perpétuer ton souvenir
Le dire pour ne pas t’oublier
Toi que je ne peux plus nommer
Le prononcer encore une fois
Ce mot que je n’entendrai plus
Le murmurer dans le silence
Maintenant que tu es parti
L’exprimer une dernière fois
Ce mot que je ne dirai plus
L’épeler une ultime fois
Ce petit mot que j’ai chéri
Et le garder comme un trésor
Dans les plis secrets de mon cœur
Pour que toujours je me souvienne
Du tendre écho de ses syllabes
Papa…

 

Terre engloutie
Tel un marin perdu qui erre sur la mer
Et crie, soudain heureux, voyant la côte au loin :
Terre, terre !
Mon cœur gonflé de peine crie sa souffrance au vent
Et hurle au silence ces mots désormais vides :
Père, père !
Car il n’y a plus de terre pour mon cœur égaré
Plus d’île ou de presqu’île où poser mon amour
La mort en un instant a tout fait disparaître
Engloutissant d’un coup celui que j’aimais tant
Et sans fin je dérive sur l’eau de ma tristesse
Recherchant dans la houle des fragments de bonheur ;
A présent plus de bras pour serrer mes épaules
Plus de sourire aimant pour accueillir mes pas
Ta voix s’est envolée, ton regard s’est éteint ;
Plus de ciel dans ma vie et d’étoiles dans mes nuits
Plus de joie dans mon cœur et de père à aimer…
Et j’erre dans la tourmente comme un vaisseau fantôme
Les cris de ma détresse déchirant les ténèbres :
Mère, mère…

 

La matrice initiale
Dans le ventre du monde
Où tu es retourné
Le cœur et l’âme ceints
De notre amour serein
Tu parles avec faconde
Aux étoiles étonnées
Nimbant de ta lumière
La voûte interstellaire.
Désormais délivré
De sa lourde cuirasse
Ton esprit libéré
Se déplace avec grâce
Il file dans l’espace
Aux reflets irisés
Éclairant de sa trace
Toute la voie lactée.
Dans le ventre du monde
Où tu es retourné
À jamais préservé
De la faucheuse immonde
Accompagne nos pas
Dans le monde d’en bas
Et souffle dans nos cœurs
Toujours empreints de peur
Cet amour éternel
Qui emplit tout le ciel.

 

 

Textes primés - 2007

Florilège de textes, poèmes, contes et nouvelles primés dans divers concours de 2000 à 2007.

Quand les hommes sémeront l’amour, ils s’aimeront le uns les autres.

“Le verra-t-on jamais se lever dans les cœurs ce jour où las des guerres les hommes s’aimeront ? Les verra-t-on jamais semer sur les charniers des germes d’espérance et des graines d’amour ? Les verra-t-on pleurer sur la chair et la Terre qu’ils massacrent, cruels, sans penser à demain ?  Verra-t-on refleurir arrosés de leurs larmes, les fleurs et les sourires dans les champs dévastés ?”

Prix André Poipy, concours Poésie Montmélian 11.2007

Poèmes textes primés - recueil épuisé

1er prix poésie néo-classique

SOLITUDE PLÉNITUDE

Ô solitude aimée que je cache en mon sein
Pareille à un enfant je t’aime et te chéris
Je te porte en mon corps, mon âme et mon esprit
Et tu nourris mes rêves et mes secrets desseins

Ô solitude aimée qui habite mon cœur
Qui éteint l’amertume et apaise mes peurs
Tu sais me protéger de la folie du monde
Préserver mon regard de sa laideur immonde
Tu sais me rassembler au centre de mon être
Et m’éloigner du vide où brille le paraître

Ô solitude aimée qui chasse la tristesse
Amie de la jeunesse comme de la vieillesse
Tu me montres en silence les chemins essentiels
Détournant de mes pas les pièges matériels
Tu ouvres mes pensées au Ciel et à la Terre
Et orientes mon âme dans le vaste univers

Ô solitude aimée qui habite mon cœur
Où je viens déposer mes heurs et mes malheurs
Tu m’accueilles en ton chœur comme en une chapelle
Et je viens y prier respectant ton appel
En toi je me recueille et en toi je grandis
Car tu m’as révélé le vrai sens de la vie

Ô solitude aimée où naît ma poésie
Où mes yeux éblouis s’embuent sur la beauté
Tu es le sanctuaire où je me réfugie
Le temple protecteur de mon intimité
Tu élèves mon âme au-delà des montagnes
Et éclaires ces lieux où les ténèbres stagnent

Ô solitude aimée qui demeure en mon sein
Je te porte confiante sans souci de demain
Car tu sais me guider au centre de mon être
Et me relier à Dieu au Ciel et à la Terre.


Les Poètes de la Cité à Genève, le 19 mars 2006

L’OISEAU

 

Sur la glace fragile
L’oiseau est immobile
 
Aux ramures d’argent
Qui dansent dans le vent
La perle d’un fruit rouge
Qui s’agite et qui bouge
 
L’oiseau prend son envol
En glissant sur le sol
S’élance dans l’azur
Vers le fruit bien trop mûr
 
Mais trouant le silence
Une détonation
Soudain avec violence
Brise son ascension
 
Dans le ciel qui scintille
L’oiseau descend en vrille
 
Sur la glace fragile
Quelques gouttes de sang
A jamais immobile
L’oiseau gît sur l’étang.
 

1er prix de poésie (Scribe d’Or)
Moudon le 3 sept. 2004.

QUAND LES HOMMES SÈMERONT
 
Le verra-t-on jamais se lever dans les cœurs
Ce jour où las des guerres les hommes s’aimeront ?
Les verra-t-on jamais semer sur les charniers
Des germes d’espérance et des graines d’amour ?
Les verra-t-on pleurer sur la chair et la Terre
Qu’ils massacrent, cruels, sans penser à demain ?
Verra-t-on refleurir arrosés de leurs larmes
Les fleurs et les sourires dans les champs dévastés ?
Le verra-t-on jamais se lever sur la terre
Ce jour où las des guerres les hommes s’aimeront ?
Les verra-t-on jamais s’aimer et s’écouter
Puis récolter les fruits de leur jardin commun ?
Les verra-t-on conscients de l’existence des femmes
Du pouvoir de l’amour et de leur don de vie ?
Les verra-t-on conscients que la Terre est leur mère
Que leurs mères sont leurs terres et que toutes
elles les portent ?
Le verra-t-on jamais se lever dans les cœurs
Ce jour où las des guerres les hommes s’aimeront ?
Le verra-t-on jamais se lever sur la terre
Ce jour où las des guerres ils sèmeront l’amour
Où d’un élan commun ils sarcleront le sol
Arrachant les racines du mal et de la haine
Où conscients de la vie ils chériront les mères
Et planteront les graines de la paix de demain…
Quand les hommes sèmeront l’amour,
Ils s’aimeront les uns les autres.

Prix André Poipy 
Concours poésie Montmélian – 17.11.2007

PLAGES DE MAI

 

Sur les plages de mai parsemées de galets
Ils marchent deux par deux sous le ciel déjà bleu
Ils vont à petits pas les vacanciers de mai
Le visage un peu las le physique replet
C’est qu’ils n’ont plus vingt ans malgré tout leur allant
Et c’est avec prudence qu’hésitants ils avancent
Le nez humant le vent ils s’arrêtent souvent
Glanant des coquillages sur le bord du rivage
Ils ont le cheveu blanc les vacanciers de mai
Des varices aux mollets et le geste un peu lent
Ils se tiennent la main en flânant sur la plage
Rêvassant aux voyages qu’ils remettent à demain
Et ils s’en vont pieds nus sur le sable mouillé
Heureux de retrouver les sensations perdues ;
Sur les plages de mai désertées d’estivants
Ils ôtent leurs effets en prenant tout leur temps
Leurs ventres sont molasses et leurs seins indolents
Mais leurs yeux sont brillants et leur amour vivace ;
Ils lisent des fictions entre deux roupillons
Ou écrivent des vers en regardant la mer
Ils ne sont pas pressés les vacanciers de mai
Pour eux les jeux sont faits l’avenir dévoilé
Ils laissent derrière eux les joies de la jeunesse
Et découvrent heureux celles de la vieillesse
Tendrement enlacés sur les plages de mai
Les vacanciers muets contemplent la beauté
Leurs visages vieillis pareils aux coquillages
Révélant le passage des vagues de la vie.
2ème Prix poésie libre – Montmélian 15.11.08

Témoignages sur les Carnets de Cathy

Fanny Perregaux 15.8.12 : Mon plus beau voyage

Bonjour, Hier j’ai entendu à la radio un de vos poème venant du recueil “Mon plus beau voyage”. Je suis évidement tombée amoureuse de ce poème et j’aimerais l’offrir à mon bien aimé.
Merci de me dire comment vous acheter ce poème ou le recueil car le lien en ligne sur votre site web ne fonctionne pas.
En vous remerciant pour ce beau voyage que vous m’avez permis de vivre et avec mes meilleures salutations,
Fanny Perregaux

Christophe 13.8.12 : Mon plus beau voyage, Le Gardien du Chemin

Bonjour, Suite à la lecture de trois “Carnets de Cathy” que m’a glissés dans les mains mon amie, je tiens à vous remercier de coucher ces si jolies pensées sur papier, car elles me (nous) font rêver!J’ai eu une grosse émotion en lisant “Mon plus beau voyage” qui dégage tant d’amour! Je ressens un couple soudé par l’amour et cela donne chaud au coeur.
Très étonnant aussi “Le gardien du chemin” et ces photos hallucinantes, ces rochers qui semblent implorer le Ciel…
Voilà, c’est un mail spontané pour vous témoigner d’un émoi profond après une lecture.
J’ai hâte d’entendre la lecture de ces textes, ce qui va encore donner une autre touche, un autre sentiment…
Belle continuation.
Christophe

Dominique Mordasini 11.12.07 : Mon plus beau voyage

Chère madame, Quel plaisir de vous lire.
J’ai ressenti toute cette sensibilité au travers de votre écrit “Mon plus beau voyage”. Bravo.
cordiales salutations
Dominique

Annette Gerber 9.12.07 : Le chemin

J’ai refait le parcours du Chemin par le texte et l’image. Quel petit bijou … bravo encore chère Catherine.
Les photos aussi sont vraiment exceptionnelles, il faut savoir saisir ces moments lorsqu’ils se présentent à nos yeux.
Amitiés, Annette

Marina 23.09.06: Mon plus beau voyage

Ma très chère Cathy,
Merci, merci et encore merci!
Aujourd’hui samedi 23 septembre, je te remercie infiniment pour ta carte d’anniversaire (merci à Claude bien sûr). Mais, je te remercie encore plus de m’avoir offert un de tes carnets “Mon plus beau voyage”. J’ai consacré mon temps libre de ce samedi à la lecture de ton recueil, il est bouleversant d’amour, d’émotion, d’intensité, d’intimité ; tellement touchant, infini, c’est magnifique.

Je trouve difficilement les mots pour t’exprimer justement ce que j’ai resssenti à la lecture de tes poèmes, mes larmes venaient, et se retiraient…C’est un pur instant d’AMOUR.
Merci, Marina.