Le refuge essentiel.

AudiosBillet 19.11.21

L’âme? C’est bien par elle que la vraie beauté d’un corps rayonne, c’est par elle qu’en réalité les corps qui s’aiment communiquent.

François Cheng
Le refuge essentiel de Catherine Gaillard-Sarron

Le refuge essentiel

“L’époux est celui qui garde l’être aimé dans l’étreinte fidèle de sa résolution.”Kierkegaard

Une chronique amoureuse et poétique commencée il y a vingt ans, riche de cent cinquante poèmes qui illustrent, au fil des pages, le parcours de deux êtres dont l’amour fidèle éclaire chaque page.

L’amour est un bateau sujet à tous les vents, parfois il tourne en rond et parfois il se perd. Soumis aux éléments qui influent sur sa route, l’équipage est la clé du voyage amoureux.”

À tous ceux qui savent que le plus beau des voyages réside dans la découverte de l’être aimé.

Octobre 2021 – 216 pages
ISBN : 978-2-9701281-7-5
Prix 25 CHF

Au coeur de la nuit

par Catherine Gaillard-Sarron | Voix off Anne Davaud

S’il n’y avait pas quelqu’un qui aime, le soleil s’éteindrait.

Victor Hugo

 

Depuis ce jour nous avançons

Les mains soudées par notre amour

Des mains où pulsent nos deux cœurs

Et palpitent nos existences

 

Des mains qui sans cesse se cherchent

Qui se caressent et se consolent

Des mains qui savent et qui comprennent

Qu’elles sont un refuge essentiel

 

Depuis nous avançons unis

Cœur à cœur et main dans la main

Le corps et l’âme connectés

Reliés par un même élan.

 

Le Refuge essentiel

« Découvrir la terre de l’Aimé, le plus beau des voyages… »

Composé d’une trentaine d’inédits ainsi que d’une sélection de poèmes de « La Terre de l’Aimé » et de « Tremblement de cœur », « Le refuge essentiel » est dédié à mon mari et à tous ceux qui savent que le plus beau des voyages réside dans la découverte de l’être aimé.

Ces poèmes faisant partie d’un tout, d’une vie, il m’a semblé logique de ne pas les séparer mais, au contraire, de les réunir dans un recueil unique. Une continuité qui fait sens et s’inscrit dans la durée puisqu’elle retrace la vie commune d’un couple qui se voue un amour sans faille depuis quatre décennies. Une histoire d’amour intime, vivante, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses épreuves, dans laquelle les lecteurs pourront se reconnaître.

Une construction patiente et solide dont les recueils successifs, comme les étages d’une tour qui restera à jamais inachevée, témoignent année après année de la persistance d’un amour conjugal qui ne se dément pas. Un amour basé sur le respect, la confiance, la communication, le soutien et la gratitude, sans oublier l’érotisme, indispensable à tout couple créatif et amoureux.

Un témoignage sincère et aimant dont le lecteur, peut-être, pourra s’inspirer et tirer des enseignements pour sa propre relation.

 

Dans la nuit silencieuse j’écoute nos deux cœurs,

Nos cœurs de vieux amants, fatigués mais vaillants,

Nos cœurs brinquebalants qui battent à contretemps,

Nos cœurs qui inlassables luttent au nom de l’amour

Contre un temps invincible qui pourtant les vaincra.

 

L’amour immatériel est éternel, parce que l’être qui l’éprouve ne peut mourir.

Ce sont nos âmes qui s’aiment et non nos corps.

Victor Hugo

Belle lecture

et bon voyage en « Terre de l’Aimé »,

ce « Refuge essentiel » pour mon cœur et mon âme.

Le refuge essentiel

Catherine Gaillard-Sarron, l’amour toujours recommencé

Blog Fattorius

Catherine Gaillard-Sarron – L’amour est d’autant plus beau lorsqu’il est l’œuvre de toute une vie, et qu’il permet de venir à bout des épreuves les plus ardues. En offrant à ses lecteurs “Le refuge essentiel”, l’écrivaine Catherine Gaillard-Sarron dévoile vingt ans de poésie, reflets de quatre décennies d’un amour sans faille à Claude, son mari, source permanente d’inspiration autant que de sentiments. Y a-t-il pour lui un mot masculin pour dire “égérie” ou “muse”, d’ailleurs?

“Le refuge essentiel” s’inscrit dans la droite ligne des recueils que la poétesse a écrits pour explorer par les mots et par le genre poétique ses sentiments. Ce recueil reprend des poèmes antérieurs, retravaillés à l’occasion. Quant aux vers inédits, ils s’apparentent à une continuation, évocatrice en particulier de cet amour qui survit aux années, et dont l’écrivaine s’émerveille.

Francs et sincères, naïfs en ce sens qu’ils sont le vecteur d’un ressenti toujours neuf et frais, les vers de la poétesse s’avèrent porteurs de sensations immédiates que le lecteur partage aisément. Ils fonctionnent sur une base néoclassique, créant un gris typographique familier fait de strophes. La forme suggère ainsi, autant que les mots, la solidité d’un amour confiant sur lequel on peut construire – l’ambiance est à la valeur sûre, en particulier dans la première partie du recueil, “La Terre de l’Aimé”. 

Et lorsque la versification se fait plus libre, c’est que ce qui doit être dit doit également paraître plus passionné. Elle ose dès lors une ponctuation plus hardie, riche en points d’exclamation par exemple, pour porter une musique qui s’arrête soudain d’être rassurante. 

La rythmique voulue par la poétesse résulte aussi de ces vers répétés comme une ritournelle qui structurent plus d’un poème. Il y a plus: le lecteur est entraîné dans sa lecture par plusieurs motifs récurrents, précisément les yeux du mari muse, aux couleurs changeantes au gré des poèmes et donc des ambiances, ou ses mains, maintes fois décrites dans une tonalité amoureuse, qu’elles portent l’alliance ou qu’elles caressent – ce sont celles du mari et de l’amant.

…et si l’auteure ose parfois une tonalité ludique, l’ensemble laisse surtout au lecteur l’impression réussie que l’auteure évoque un amour considéré comme un sentiment de toujours, hors du temps, lien immarcescible entre l’humble humanité et quelque chose qui la dépasse, cosmique ou divin. 

Chaque partie du recueil “Le refuge essentiel” évoque l’un des aspects finement choisis, vécus, d’une vie amoureuse présentée comme évidemment épanouie. L’érotisme en fait partie, et ce sera le jeu de “Epa(nui)ssement”, marqué par quelques trouvailles verbales qui, créatives, reflètent la créativité dont l’amour physique peut être porteur. Il y a une part de doute dans “Attention fragile”, qui évoque les frottements inhérents à la vie à deux. Quant à l’épreuve, elle est l’apanage de “Tremblement de cœur”, souvenir du cancer de l’homme. Le soutien est difficile, l’hospitalisation impose la distance: tout d’un coup, tout est remis en question. 

Et poème après poème, l’auteure décline en un recueil plus que généreux un amour à la fois constant et sans cesse recommencé. S’il y a un jeu sur les focalisations, si certains poèmes disent “il” plutôt que “tu” parce que celle qui raconte prend le temps de se retirer pour mieux savourer, et si l’auteure ose parfois une tonalité ludique, l’ensemble laisse surtout au lecteur l’impression réussie que l’auteure évoque un amour considéré comme un sentiment de toujours, hors du temps, lien immarcescible entre l’humble humanité et quelque chose qui la dépasse, cosmique ou divin. 

Catherine Gaillard-Sarron, Le refuge essentiel, Chamblon, Catherine Gaillard-Sarron, 2021.

 

Le Refuge essentiel

Au-delà des querelles,

Des doutes, des silences,

Au-delà des discordes,

De toutes dissensions,

Il y a cet amour

Qui palpite entre nous,

Cette énergie subtile

Qui fait battre nos cœurs,

 

Il y a notre histoire

Tissée de nos deux vies,

Ces souvenirs communs

Au fond de nos mémoires,

Il y a la confiance,

Le respect, la tendresse,

Il y a ce serment

De se chérir toujours,

Ce lien indéfectible

Que nul ne peut défaire.

 

Au-delà des querelles,

Des doutes, des silences,

Il y a cet amour

Comme un havre de paix,

Ce refuge essentiel

Pour nos âmes éperdues,

Il y a cet amour

Rayonnant de présence,

Cet amour formidable

Qui nous sauve de tout,

Cette force indicible

Qui nous maintient debout,

Cet amour lumineux

Qu’il nous faut préserver

Car il est le secret

De notre joie de vivre

Et l’unique rempart

Contre la solitude.

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Mains refuges

Hésitant la première fois
Tu as mis ta main sur la mienne
Puis tu as pris de l’assurance
Et tu l’as serrée dans la tienne

 

Je me souviens de ta main chaude
Des promesses de son étreinte
Je me souviens de ce courant
Qui très vite nous a liés

 

Puis tu as demandé ma main
Que tu ne voulais plus lâcher
Certain qu’ensemble nous ferions
Le grand voyage de la vie

 

Je me souviens de notre émoi
Au moment de passer l’anneau
Je me souviens de ce serment
Que jamais nous n’avons trahi

 

Depuis ce jour nous avançons
Les mains soudées par notre amour
Des mains où pulsent nos deux cœurs
Et palpitent nos existences

 

Des mains qui sans cesse se cherchent
Qui se caressent et se consolent
Des mains qui savent et qui comprennent
Qu’elles sont un refuge essentiel

 

Depuis nous avançons unis
Cœur à cœur et main dans la main
Le corps et l’âme connectés
Reliés par un même élan.

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Tout n’est que sable

Tout se désagrège,

S’effrite, se délite !

Tout est emporté,

Tout !

 

La vie n’est que du sable.

La beauté, la jeunesse, la force !

Tout n’est que sable,

Emporté par les ans

Dans le torrent du temps.

 

Restent les choix de vie,

Restent les sentiments,

Refuges essentiels

Quand tout part à vau-l’eau.

 

La vie n’est que du sable.

Tout se défait,

Tout disparaît,

Ne reste que l’amour :

Celui qu’on a donné

Celui qu’on a reçu

Celui qui nous anime.

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Ton cœur est dans ton regard

 

Quand tes yeux se posent sur moi

Je m’anime et deviens vivante

Car ton cœur est dans ton regard

Et ton regard est dans ton cœur

 

Sous le faisceau de tes iris

Où pulse ton amour pour moi

Je m’épanouis et m’ouvre au monde

Emplie de la joie d’être aimée

 

Tout entière, tu me contemples

Avec mes rides et mes défauts

Magnifiant par ta dilection

Les flétrissures de la chair

 

Qu’importent le temps et les ans

Qui passent et outragent les corps

Quand dans tes yeux, comme à vingt ans,

Je reste celle que tu aimes

 

Tes yeux qui battent dans les miens

La mesure de notre harmonie !

Tes yeux où palpite ton cœur

En résonance avec le mien !

 

Quand tes yeux se posent sur moi

Et discernent jusqu’à mon âme

Je tremble devant cet amour

Qui fait de toi mon âme sœur.

 

Qu’importent le temps et les ans

Qui usent et flétrissent la chair

Car tu me vois avec le cœur

Et tu me touches avec les yeux…

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

Au cœur de la nuit

Une sirène au loin me réveille en sursaut

Me laissant oppressée dans la nuit silencieuse.

Tu dors à mes côtés, paisible et rassurant,

Mais je le sais aussi, rien n’est jamais acquis,

Un petit grain de sable et tout peut basculer,

Nous plongeant aussitôt dans un gouffre d’angoisse.

Dans la tiédeur du lit, je m’accroche à ta main ;

Sentir en ces instants ta vivante présence,

La chaleur de ton corps, la douceur de ta peau,

Être en cette seconde, tout entière avec toi,

En saisir l’importance, la vérité profonde,

Pénétrer le mystère qui me relie à toi.

 

La sirène s’est tue, le calme est revenu,

Dans la nuit silencieuse j’écoute nos deux cœurs,

Nos cœurs de vieux amants, fatigués mais vaillants,

Nos cœurs brinquebalants qui battent à contretemps,

Nos cœurs qui inlassables luttent au nom de l’amour

Contre un temps invincible qui pourtant les vaincra.

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Âme sœur

Tout au fond de mon âme où pulse l’infini,

Ton cœur en résonance palpite avec le mien.

Depuis le premier jour, le tout premier regard,

Tu éclaires ma vie de ton amour sans faille.

Tu es mon âme sœur, la tendresse incarnée,

Solide et rassurant dans ce monde changeant.

 

Je connais tout de toi, tu connais tout de moi,

Entre nous pas d’ennui juste l’intimité,

Une complicité tissée de souvenirs,

De peines, d’espérances, d’amour et de présence,

Une entente parfaite qui nous lie corps et âme,

Basée sur la confiance et la fidélité,

Où même le silence, en dépit des années,

Vibre de cet amour qui rayonne entre nous.

 

Tout au fond de mon âme où pulse l’infini,

Mon cœur en résonance palpite avec le tien,

À l’unisson ils battent comme un unique cœur,

Reliant à jamais et la chair et l’esprit.

Jusqu’à mon dernier jour, mon ultime regard,

Ton amour restera la lumière de ma vie…

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Le temps de l’amour

 

Tu es là, mon amour,

Comme la pendule au salon

Qui sonne et que je n’entends plus ;

Tu es là, infiniment présent,

Tout entier dans ce temps

Qui existe par toi.

 

Tu es là, tendre et doux,

Tel un courant léger

Qui flotte autour de moi,

Une aura lumineuse

Qui éclaire ma peau.

 

Tu es là, simple et bon,

Comme le pain sorti du four,

Comme une eau pure et cristalline,

À m’abreuver, à me nourrir,

À me donner tout ce qu’un être

Ne peut que rêver recevoir.

 

Tu es là, mon amour,

Comme la pendule au salon

Qui sonne et que je n’entends plus,

À cadencer mon existence

De ton amour discret

En gravant dans mon cœur

Ta présence éternelle.

 

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

Le fil de l’amour

L’amour est un art difficile

Qui fait de nous des funambules,

Il nous fait danser sur un fil

Où nous trébuchons incrédules,

Car l’exercice est périlleux,

N’est pas funambule qui veut !

 

Fildefériste ou amoureux

L’équilibre est la condition

Qui assure la progression

Et pérennise la passion

 

L’amour est un art difficile

Qui se cultive au quotidien,

Il se conquiert à chaque instant

Mais reste toujours incertain

Nous laissant tremblants sur un fil

Qui peut se rompre à tout moment…

 

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

L’amour au long cours

L’amour est un bateau qui vogue sur la vie,

Sa coque est relation et sa voile passion.

Son moteur est le vent, pas toujours favorable :

Un jour sous le soleil, un jour dans la tempête.

Son cap est incertain et parfois dangereux,

Sa conduite exigeant vigilance et sang-froid.

L’amour est un bateau dont il faut prendre soin

Car c’est au fil des ans qu’il devient résistant.

Quand survient la tempête, éprouvant sa charpente,

C’est sa solidité qui fait la différence ;

Une solidité forgée par les épreuves

Qui résiste aux orages et sauve du naufrage.

L’amour est un bateau sujet à tous les vents,

Parfois il tourne en rond et parfois il se perd,

Soumis aux éléments qui influent sur sa route,

L’équipage est la clé du voyage amoureux.

© Catherine Gaillard-Sarron 10.21

 

Comme il est bon…

 

Comme il est bon d’être aimé

Bon de respirer

Bon de se réveiller

Matin après matin

Auprès de l’être qu’on chérit

Comme il est bon d’être touché

Bon d’être caressé

Bon de sentir sur sa peau

Matin après matin

Les mains de l’être qu’on chérit

Comme il est bon d’aimer

Bon d’être aimé

Bon de s’abandonner

Bon d’offrir son corps

Bon d’ouvrir son cœur

Matin après matin

À l’être qui sait vous chérir

Et partage votre existence.

L'Aimante...

Commentaires Le refuge essentiel

Chantal-Anne Jacot – le 8 novembre 2021

Chère Catherine,

« Epa(nuit)ssement », « tremblement de cœur »… « Mon bonheur c’est toi » et bien d’autres de vos poésies sont des « effervescences » qui suscitent des émotions. Tous les jours j’en lis quelques-unes et je me délecte. Merci de ce partage.

Belle semaine et amicales pensées.

Chantal-Anne

Commentaires Le refuge essentiel