
Tu seras un homme ma fille…
Si tu veux vivre libre et arpenter les rues
Sans peur d’être agressée, de jour comme de nuit,
Ne plus te faire siffler ou traiter de morue
Par des mecs que nul ne châtie ;
Si tu veux vivre libre et arpenter les rues
Sans peur d’être agressée, de jour comme de nuit,
Ne plus te faire siffler ou traiter de morue
Par des mecs que nul ne châtie ;
Dans le froid de l’hiver
Pareils à des bras noirs
Se tendent vers le ciel
Les arbres racornis.
La bise siffle, se démène,
Semant le froid et le chaos,
Infligeant aux terres muettes
Ses redoutables offensives
Le Despote pensait. Donc il était. Le peuple, lui, n’était pas !
La légende disait qu’au début du monde, il y avait eu la lumière et le Verbe. Puis la caverne, la peur et le cri. Et le Despote était venu… avec le feu et les mots.
L’autre, mon alter ego, mon égal, cet autre moi, mon semblable…
Oui, je veux rendre hommage à toutes mes pareilles
Ces êtres dont les hommes ont amputé les ailes
Se réservant le ciel en les clouant au sol
Les empêchant, cruels, de prendre leur envol