Septembre est là, l’été s’en va…

Poèmes extraits du recueil « Ex-Slamation »

Il reste la beauté, l’ineffable beauté, qui apaise le cœur et guérit jusqu’à l’âme…

Il reste la beauté…

 

Quand le cœur est amer
Et l’âme nostalgique
Quand tout autour de soi
Le monde devient fou
Quand la vie semble vaine
Que se meurt l’espérance
Il reste la beauté
Qui ravit le regard
L’incroyable beauté
Qui transcende la peine
Il reste la beauté
L’ineffable beauté
Qui apaise le cœur
Et guérit jusqu’à l’âme.  
© Catherine Gaillard-Sarron 2.9.21

 

Le vigneron taille sa vigne, récolte la tardive amigne.

Ballade automnale

Déjà la montagne se pare
Des chauds coloris de l’automne,
Mosaïque de feux épars
Dont l’incandescence rayonne.

 

Sur les coteaux ruisselant d’or
Où s’empressent les vendangeurs,
Le flux des brantes et des corps
Esquisse un ballet enchanteur.

 

Se rassemblent les hirondelles
Dans le ciel d’un blanc opalin,
Bientôt reviendra la Toussaint,
Au loin croasse une corneille.

 

Déjà gagne l’obscurité,
Dans les vergers tombent les pommes.
Sur les chemins où vient l’automne,
À petits pas s’en va l’été.

 

La nature a changé de robe,
Ressorti son manteau de brume,
Les fleurs au gel se dérobent,
Sur les toits les cheminées fument.

 

Les celliers embaument le moût,
Les noix, les poires et les choux.
Le vigneron taille sa vigne,
Récolte la tardive amigne.

 

Hommes et bêtes sont rentrés,
Dehors les feuilles tourbillonnent,
La terre fait sa reposée,
Dans les foyers le feu chantonne.

 

Tombe la neige en ce matin,
Annonçant les premiers frimas.
S’en vient l’hiver par les chemins,
S’en va l’automne à petits pas…
 

© Catherine Gaillard-Sarron 24.7.21

Dans les branches des arbres nus la bise noire se déploie .

La valse des saisons  

 

L’automne installe ses quartiers
Sur la campagne qui s’oxyde,
Les rayons d’un soleil timide
Réchauffant les coteaux cuivrés.

 

Le paysan trie ses papiers
Sur ses genoux le chat ronronne,
Le vieux chien somnole à ses pieds,
Dans l’âtre la soupe bouillonne.

 

Brume et gelées sont revenues,
Blanchissant l’ardoise des toits,
Dans les branches des arbres nus
La bise noire se déploie,

 

Cinglant les terres labourées
Elle investit jusqu’aux maisons,
Sifflant sous les portes fermées
Une chanson bien de saison.

 

Dans le fourneau le feu bouronne,
Dehors les flocons tourbillonnent.
Déjà l’hiver est sur le seuil
Emportant les dernières feuilles.

 

© Catherine Gaillard-Sarron 24.7.21

 

Toutes les choses passent et les malheurs s’effacent… 

Chemins

Depuis bien des années,
Passionnée, je m’en vais,
Arpenter les chemins
Y semant mes chagrins.

 

Dans le vent, dans la pluie,
Le ciel bleu, le ciel gris,
Je marche avec bonheur
Libérant mes rancœurs.

 

Au rythme des saisons
Je me fais une raison,
Toutes les choses passent
Et les malheurs s’effacent.

 

Marcher sous le soleil,
Le soir ou au réveil,
Marcher dans la douleur
Quand son âme est en pleurs,

 

Marcher sans s’arrêter,
Marcher pour oublier,
Faire marcher ses pensées
Pour se réaliser,

 

Enfin réaliser,
Que dans cette démarche,
C’est sa vie en entier
Que l’on peut mettre en marche !

 

 Poèmes extraits du recueil « Ex-Slamation » avril 2024