« Le logophage »
Monstre né du cerveau d’un homme,
Le sien est la somme des nôtres,
Phagocytant notre pensée
Pour pouvoir mieux la pervertir.
Monstre né du cerveau d’un homme,
Le sien est la somme des nôtres,
Phagocytant notre pensée
Pour pouvoir mieux la pervertir.
Dans ce monde où les nouvelles limites sont celles de l’imagination,
Où les frontières physiques et biologiques n’existent plus,
Où les seules lois sont celles du marché et du fric,
Où les croyances et l’espérance auront disparu,
Que deviendront les hommes ?
Fane coquelicot
Sous le bleu de l’été
Colorant de son sang
Le jaune des épis
Sous le vieil arbre nourricier,
Fantastique ballet sylvestre,
Dansaient les divines morilles
Sur leur unique pied ivoire
Qu’espérer quand la guerre
Qui sème la misère
Aujourd’hui comme hier
Rend les hommes si fiers ?