Des taureaux et des femmes

CHF 25.00


Catherine Gaillard-Sarron

Décembre 2010- 246 pages / 20 nouvelles
ISBN : 978-288387-066-6

Préface

Lorsque la faiblesse des uns croise la folie des autres, lorsque la vengeance donne lieu à une imagination morbide, que reste-t-il de la tendresse des hommes? Sans donner de réponse, l’auteure explore le côté sombre des individus. Dans un même temps, et c’est peut-être ce qui fait la force de ce recueil, on est ému par des personnages qui sont heureux dans l’instant ; celui du désir, de la chair, du présent à vivre ici et maintenant, sans se préoccuper de ce qui pourrait se passer après…

 

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Description

Un recueil de nouvelles qui fait pendant à « Un fauteuil pour trois », du même auteur: alors que ce dernier faisait frissonner, « Des taureaux et des femmes » donne à réfléchir sur les relations humaines et sur certains aspects graves (domination de l’homme ou de la femme dans le couple, par exemple). L’auteur évite l’écueil du plombant en gardant toujours un certain esprit, un certain humour.

Difficile de faire un titre de billet malin à partir de celui du recueil de nouvelles « Des taureaux et des femmes » de Catherine Gaillard-Sarron. Pourtant, il y est bien question de bovins, au sens propre ou métaphorique. Ainsi les vaches et les taureaux font-ils figure, tout au long du recueil, de leitmotiv. Cela, sans compter les bœufs, qui ne sont autres que des taureaux castrés: l’ultime nouvelle du recueil, « L’histoire de Kim Lalesh », un conte des plus sensuels, en présente un fort beau spécimen. Mais n’anticipons pas…

Plus d’informations sur le livre

Informations complémentaires

Poids 0.246 kg
Dimensions 19 × 12.5 × 1.17 cm

Commentaires

Extrait billet de Daniel Fattore du 10 avril 2013
“Des taureaux et des femmes”: ah, la vache!

Ce recueil de nouvelles se pose en complément au recueil “Un fauteuil pour trois“: alors que ce dernier se concentre sur des textes qui font frissonner (fantastique, horreur), “Des taureaux et des femmes” met en scène des destinées humaines, sans une once de fantastique, mais avec leur lot de dominations et de soumissions – cela, après une première nouvelle, “Des taureaux et des femmes“, qui suggère une recherche de l’accord parfait. Si sa fin, fondée sur une astuce grammaticale, est un peu facile, le lecteur goûtera le caractère habile et enlevé du développement, qui file avec adresse la métaphore tauromachique et exploite le champ lexical taurin. Au final, voilà troussée une course-poursuite entre deux amoureux qui a tout d’une aimable corrida de l’amour vache. De quoi séduire le jury du prix Ernest Hemingway!

Au fil des nouvelles, le lecteur est promené dans des relations interpersonnelles et de couple qui dysfonctionnent et cahotent, jusqu’à la folie (“Monsieur Herbert“), et certaines pages de “Des taureaux des femmes” ont un petit goût amer ou dérangeant. Cela dit, l’auteur indique de façon claire que tout cela n’est pas à prendre trop au sérieux – l’onomastique des personnages, en particulier, le signale, riche en jeux de mots subtils ou directs. Ainsi le lecteur fera-t-il la connaissance de Kim Lalesh (on imagine ce qui lui plaît…), de Madame Currit-Vaire (qui ne manque pas de piquant, finalement) et, bien sûr, du Père Fides, insidieux d’entre les insidieux. Ainsi, tout en soulevant des sujets graves liés aux relations interpersonnelles, l’auteure offre toujours un espace ludique au lecteur, et évite ainsi, fort justement, de plomber l’ambiance.

Claude 19.06.13
L’auteure sait créer des ambiances, raconter des histoires et nous emmener dans son monde. Un univers fascinant et terriblement humain. Et on la suit, épaté, car elle sait distiller avec talent et subtilité le suspense, l’émotion, l’amour, l’humour, tous ces ingrédients qui font qu’on ne lâche pas un livre avant d’être arrivé au bout de l’histoire.
J’ai vraiment adoré un grand nombre des nouvelles de ce recueil. En particulier « Le fantasme du curé » pour sa chute inattendue, « Monsieur Herbert », un homme psychorigide qui pète les plombs, « Le père Fides » manipulateur et perfide entre tous. Ou encore « Un mal sain! », « L’affaire de Noël », « Le banquet », « Remlin » et « Affibulation », nouvelles décalées et pleines d’humour. Beaucoup aimé également des nouvelles plus sérieuses et graves telles que « La Lisette », « La traversée », « La Mimi », « Réminiscence » et « Déclic », ou dramatiques, comme « Paul et Martha », « Perce-Neige Avril » ou « Aux mille et un pâtés ».
Autant de textes qui mettent en avant la complexité des relations humaines, la diversité des sentiments et la révolte des humbles. Manipulation, vengeance, violence, trahison, perversité, cruauté, remords, une panoplie d’émotions dont n’est pas exclu l’érotisme dans la dernière nouvelle du recueil, « L’histoire de Kim Lalesh », dont je conseille la lecture à tous les hommes…

Emanuela Mareine 27/04/2013
Félicitations pour ton vernissage qui était chaleureux, émouvant et réussi BRAVO ! j’ai relu MIMI à Charlotte et les larmes me sont revenues…

Jeannine 9.3.13
J’ai beaucoup aimé votre livre de nouvelles “Des taureaux et des femmes” que j’ai lu particulièrement à une personne âgée qui est dans un EMS. Nouvelles originales et souvent au dénouement inattendu. Petite remarque…. le titre !!!

Isabelle 23.6.11
Oui, « Le Banquet » vaut le détour ! Ces nouvelles sont surprenantes, parfois terribles, souvent touchantes. On en redemande, elles nous sont si proches et si particulières à la fois.

Marie 23.5.11
J’ai eu la chance de lire ce recueil en primeur et j’en ai aimé un grand nombre de nouvelles. Certaines, comme « Le fantasme du curé » (qui vaut la lecture, ne serait-ce que pour sa chute…) ou « Monsieur Herbert » (ou quand un homme psychorigide pète les plombs!), ne sont pas dénuées d’humour. D’autres, d’un ton beaucoup plus sérieux, comme « Paul et Martha », « La Mimi » ou « Perce-Neige Avril », racontent la revanche des faibles. Mes deux préférés sont « Un mal sain! », l’histoire d’une femme qui fait une marche pour se faire du bien et en tire une leçon personnelle et « Le Banquet » qui parle d’un visiteur de bibliothèque un peu particulier…

Souram 22.2.11
Des nouvelles, cocasses par moments, comme celle où Monsieur Herbert à la vie ordonnée comme une horloge se voit soudain déstabilisé par le prix de quelques légumes et craque… Il y a de la cruauté çà et là. Catherine Gaillard-Sarron sait jouer sur l’effet de surprise. C’est par moments très sombre. Pas dans chacune des nouvelles, heureusement. Voilà un livre que j’ai plaisir à lire. On ne devine jamais ce qui va arriver.

Joël Monnier, conteur
J’ai vraiment aimé les nouvelles. Je me réserve un temps pour lire la poésie. Parmi les nouvelles, j’ai particulièrement aimé La Lisette. Elle est horrible dans son humour. Mais elle reflète tellement bien ce qu’il est possible de faire d’un être humain quand on le prive d’amour depuis l’enfance. Ce manque d’amour conduit la Lisette à un état de soumission et même de culpabilité de ne pas aimer son bourreau.
L’auteur a été assez courageux pour ne pas céder à la tentation facile de faire une fin plaisante ou la Lisette se révolte et se met en colère. Ici on laisse la résilience aux philosophes qui n’ont jamais vécu l’humiliation dans l’enfance et qui ne savent pas de quoi ils parlent. Ici la Lisette s’enfuit pour cacher sa rage et son chagrin. J’imagine qu’elle va revenir et reprendre ses travaux comme avant. Juste un peu plus triste, juste un peu plus fatiguée.
Et c’est ça qui la rend vraie pour moi. Qui la fait exister. Et j’ai envie de lui rendre hommage pour rendre hommage à toutes les Lisette du monde…
Merci Catherine.

Kris Kufrin
J’ai encore dans l’oeil et dans l’oreille, le magnifique poème, scribe d’or et il ne date pas d’hier ! La nouvelle du père Fides a bien mérité son prix.
Quant à la Lisette, je la relis régulièrement, la nouvelle parfaite !