Les saisons de la vie

 

Poème extrait du recueil La ligne du temps

« On ne peut figer le temps, il passe, trace et efface, et ses pas, dans nos vies fugaces, nous rappellent que rien n’est permanent. »

Les saisons de la vie

 

Et si jeunesse et beauté,

Quête dérisoire et superficielle

Quand contre nature elle devient artificielle,

Se devaient d’être éphémères ?

Obligeant l’individu à évoluer,

À laisser derrière lui, pour devenir,

Ces atouts temporaires devenus secondaires,

Inutiles défroques quand l’aspect intérieur

Prend le pas sur l’aspect extérieur !

 

Comme tournent les saisons,

Tournent celles de la vie,

Naître, grandir, vieillir, mourir,

Métamorphoses qui participent du devenir

Et modifient constamment le corps et l’esprit.

 

On ne peut figer le temps

Il passe, trace et efface

Et ses pas dans nos vies fugaces

Nous rappellent que rien n’est permanent.

 

Vieillir c’est mûrir en soi-même,

C’est accepter le changement et y participer.

C’est accepter la transformation, les pertes,

Et ne laisser offerte aux regards des autres

Que la mue de ce qui était avant.

 

Libéré du désir de paraître,

Confiant en lui-même,

L’individu, détaché de l’approbation de l’autre,

Pourra, enfin libre,

Se réapproprier sa vie et s’attacher à être,

Devenant alors ce qu’il est vraiment.

 

« On met longtemps à être jeune ». « La vieillesse peut être vécue comme une libération. C’est une manière d’échapper à ce que les autres attendent de vous. »

Picasso

 

© Catherine Gaillard-Sarron 19.09.02
Voir le recueil « La ligne du temps » 2020