Musc’art à Frontignan 7 avril 2022

Présentation Angéla Nache Mamier

Au Central Bar à l’étage,

Place de l’Hôtel de Ville,

34110 Frontignan.

Renseignements :  Angéla Nache Mamier  06 68 05 13 15

Musc’art 117

Catherine Gaillard-Sarron, le charme suisse fait littérature

(voir tous les Musc’art)

 

Voir l’article sur Thau Info

Mamier Pierre (Gazette de Frontignan la Peyrade et Thau Info)

Et voilà que le 117e Musc’art a rimé avec le 7 avril dernier, au Central Bar de Frontignan, en réunissant une petite vingtaine de personnes qui symbolisent toujours autant depuis 10 ans leur attachement au partage la culture littéraire et artistique que font vivre tous ces artistes locaux et extérieurs qu’invite Angela Mamier et son équipe, chaque premier jeudi du mois.

Ce soir-là nous revenait de Suisse, comme chaque année, Catherine Gaillard-Sarron, cette grande dame, tout en finesse distinguée, qui n’a pas pris une ride depuis dix ans ! Accompagnée de Claude, son mari et de ses nombreux livres contenant tous les genres littéraires auxquels elle a touché, Catherine a fait face à un public attentif en répondant aux questions d’Angela Mamier, en échangeant avec des interlocuteurs lettrés et enfin en prolongeant les plaisirs de la rencontre par la lecture d’extraits de ses livres puisque malheureusement, le deuxième invité du soir, Gérard Faget, bien que présent, n’avait plus tous ses lecteurs de sa pièce de théâtre, certains étant pris par ce satané Covid !

Évoquant son parcours littéraire, Catherine a confié son goût pour la poésie (19 recueils) jusqu’à sa quarantième année avant de passer à la nouvelle (dans 10 recueils) et au roman, pour 5 ouvrages. Mère de trois enfants avec un travail, elle décide à 51 ans de « devenir, plutôt que d’avoir ». Suivent alors une dizaine d’années consacrées à l‘écriture, aux concours littéraires et à la course à l’édition. Et là, c’est une course d’obstacles où faute de tous les franchir, elle se lance dans l’autoédition avec tout le travail qui s’y rattache mais avec toute la liberté qui lui permet de faire tout ce qu’elle veut, quand elle veut. Une trentaine de passages à la radio et un blog bien fourni, lui apportent alors quand même une notoriété bien méritée.

Catherine se positionne comme « une femme ordinaire qui parle de gens ordinaires » mais bien sûr d’une manière si originale dans le choix de ses thèmes et son style affirmé qui se dégage de ses livres, une force qui ferait parfois penser à Maupassant dans ses nouvelles.

Un exemple ? Un assassin sorti de prison a-t-il sorti un livre qui obtient un succès fou, qu’elle imagine un professeur « aux mains rouges », qui va entreprendre le même chemin du crime, pour essayer de gagner la célébrité en écrivant le même genre de livre ! Il fallait oser l’idée, Catherine l’a fait, persuadée, en « titillant les consciences », que le système (littéraire) est ainsi fait ! D’où des histoires qui, en nous faisant réfléchir, opposent le Bien et le Mal ou nous amènent sur le plan de la condition féminine à travers la prise en compte du fantastique, du polar, du conte et même de l’érotisme par lesquels Catherine passe dans ses écrits.

En éveil permanent devant le monde d’aujourd’hui, Catherine couche dans ses pages et entre les lignes, la paix, la peur, l’influence des médias dans le climat anxiogène d’une vie qui vibre autour d’elle et en elle. Et quand nous parlons de « vibration », on en revient à la poésie de Catherine, qu’elle veut faire « résonner » quand elle se met « en état de poésie », et qu’elle explique sa manière de travailler quand elle déclare qu’elle n’écrit pas une nouvelle si elle ne connaît pas la fin, la fameuse « chute », à l’avance.

Après l’écoute de son poème-portrait en guise de remerciements pour Angela Mamier, on aura pu apprécier tout l’éventail des talents de cette écrivaine, séduisante à plus d’un titre.

Pour en savoir plus ou choisir dans son œuvre, le blog de Catherine : www.catherine-gaillardsarron.ch et/ou catherine.gaillardsarron@gmail.com.

Le jeune cuisinier du CB, autre talent du Central Bar, qui est venu poser sur les tables couleurs et saveurs des petits plats dans un grand, a couronné cette soirée avec de délicieuses tapas des quatre coins du monde qui ont régalé tous ceux qui sont restés au repas d’après cénacle.

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