L’ère du Coronavirus

Poème inédit

 

Sursis…

Tout était déjà là, en germe, en devenir, confiné en un point…

Tout était déjà là,

En germe, en devenir,

Confiné en un point.

Puis tout s’est dilaté, élargi,

À l’infini…

Des milliards de planètes,

Des milliards d’univers !

Et la Planète bleue,

Notre berceau à tous,

Unique et merveilleuse

Dans le vaste cosmos.

 

La planète parfaite

Pour les êtres humains,

Fertile et nourricière

Pour toutes les espèces,

Couverte de forêts,

De mers et d’océans,

Riche en diversité,

En faunes et en flores,

Aux montagnes sublimes,

Aux déserts somptueux.

 

Notre planète Terre

Aux vallées magnifiques,

Émaillée de grands lacs

Et de plaines fécondes ;

Au soleil éclatant,

Aux cieux resplendissants,

Un petit paradis

Par l’homme dévasté…

La Terre est toujours là

Mais l’homme est en sursis.

En se multipliant

Il a tout ravagé,

Modifiant le climat,

Perturbant le système,

Déréglant l’équilibre

Favorable à la vie,

Permettant l’invasion

De virus inconnus,

Provoquant le chaos,

Puis le confinement,

Puis l’ère des robots.

 

Tout était déjà là,

En germe, en devenir,

Confiné en un point.

Puis tout s’est dilaté, élargi…

Des milliards de planètes,

Des milliards d’univers

Et la Planète bleue,

Notre Maison à tous,

Où tout s’est emballé, enrayé,

Contracté en un jour,

Confiné en un point…

 

Un point sans avenir

Et sans Humanité,

Un minuscule point

Que nous avons perdu

Au profit de l’IA

Et sa « Machinité »…

 

© Catherine Gaillard-Sarron 4.5.20