Poème inédit
Le grand magasin
« Dans le grand magasin achalandé de biens, faute d’humanité, chacun vient consommer. »
Par la porte à tambour
Tourniquant tout le jour
Chacun vient tour à tour
Y faire son petit tour
Car le grand magasin
Éclatant mais si vain
Attire dès le matin
Badauds et citadins
Lieu de consommation
Parvis des tentations
Le magasin attise
Toutes les convoitises
Seul ou accompagné
Nonchalant ou pressé
Chacun vient-y chercher
Un peu d’humanité
Et poussant des caddies
Grands comme leurs envies
Ils flânent indécis
Au milieu des produits
Remplissant à gogo
Leurs immenses chariots
Ils comblent à l’infini
Le vide de leur vie
Dans le grand magasin
Achalandé de biens
Faute d’humanité
Chacun vient consommer.
© Catherine Gaillard-Sarron 24.03.01
Poème extrait du recueil « Les Dessous de la vie » 2002