Poème inédit
La société de consommation
« Couverts du superflu nous avons oublié que ce qui compte le plus ne peut pas s’acheter. Les choses essentielles ne sont pas matérielles aucun supermarché ne vend cette denrée. »
Dans notre société
De pure consommation
De manière effrénée
Sans fin nous achetons
Et pour posséder plus
Encore nous travaillons
Et nous nous consumons
Sans rien avoir de plus.
Couverts du superflu
Nous avons oublié
Que ce qui compte le plus
Ne peut pas s’acheter
Les choses essentielles
Ne sont pas matérielles
Aucun supermarché
Ne vend cette denrée.
Cessons de consommer,
Nos besoins découvrons,
Sachons nous libérer
De la publicité !
En nous, redécouvrons,
Le bonheur d’exister !
Les plus belles possessions
Ne sont pas en action,
Avoir et posséder
Sont de fausses idées.
Car nous sommes possédés
Par les lois du marché,
Rackettés, empaquetés,
Par les hypermarchés.
Pressés de consommer,
Tout autant de jeter,
Nous sommes les outils
De la course au profit,
Les complices avertis
D’une infâme gabegie.
Renonçons au gratuit
À être des produits
À cette boulimie
Qui ruine la planète
Cette inepte folie
Qui mène à la défaite ;
Cette fièvre acheteuse
Aux allures de Faucheuse
Qui ravage la terre
Et le ciel et les mers.
Consommation et consommer,
Consommateur et consumer,
Consumérisme et concerner,
Il nous faut payer l’addition
De notre surconsommation !
© Catherine Gaillard-Sarron 29.3.98
Poème extrait du recueil Éclats de vers 11.2000, retravaillé le 11.7.18