La haine ou la bête qui est en nous… 

Poème inédit

Malheur à l’imprudent qui deviendra sa proie, assailli dans l’instant par ses milliers de griffes…

La haine comme une bête, engraissée par le Net,

S’épanouit et forcit, pervertissant le monde,

Une bête invisible autant qu’imprévisible

Qui se nourrit du mal que s’infligent les hommes.

 

Un monstre malfaisant, versatile et instable,

Qui vit grâce à tous ceux qui sans fin l’alimentent,

Une bête sans nom qui règne et fait la loi,

Bafouant la morale, la justice et le droit.

 

Une arme démoniaque dans les mains de certains

Qui jouent avec la bête et l’instrumentalisent,

Déchaînant les passions, attisant les tensions,

Provoquant un chaos qui sert leurs intérêts.

 

Puissance maléfique générée par l’humain,

La haine telle une bête attend tapie dans l’ombre,

Cachée dans les réseaux dont elle tire sa force,

Attaquant sans pitié au moindre mouvement.

 

Malheur à l’imprudent qui deviendra sa proie,

Assailli dans l’instant par ses milliers de griffes,

Une curée immonde dont nombre se délecte

Et qui renforce encore le pouvoir de la bête.

 

Protégée par le Net qui masque sa présence,

La haine se propage et aiguise ses crocs

Une abomination qui existe par nous

Et nous dévorera si nous la laissons vivre.

© Catherine Gaillard-Sarron 21.7.21