Je voudrais être la première
Bonne fête à toutes les mamans du monde
Les morts sont des invisibles, mais non des absents.
Victor Hugo
Je voudrais être la première
En ce jour de fête des mères
La première avant le soleil
À te surprendre à ton réveil
Je voudrais être la première
À te dispenser la lumière
La première avant le soleil
En ce jour de fête des mères
Je voudrais grâce à mon amour
Éclairer chacun de tes jours
Et te redonner la chaleur
Que longtemps tu mis dans mon cœur
Je voudrais pareille au soleil
Te sortir de ton grand sommeil
Et t’apporter cette énergie
Qui ferait si belle ta vie
Je voudrais être la première
À te dire tous ces petits mots
La première en cette aube claire
À te les offrir en cadeaux
Je voudrais avant le soleil
Les murmurer à ton oreille
Qu’ils te réveillent avec douceur
Et chassent la nuit de ton cœur
Je voudrais être la première
À t’éclairer de mon amour
La première quand poindra le jour
À te baigner de sa lumière
Je voudrais être la première
En ce jour de fête des mères
La première avec ce poème
À te confier combien je t’aime…
Extrait du recueil « Chant d’adieu » 2012
© Catherine Gaillard-Sarron 25.05.08
Bonne fête à toutes les mamans
Dans quelques jours c’est la Fête des Mères, un jour où, je l’espère, les filles et les fils penseront à leur maman et auront à cœur de l’honorer en la remerciant pour tout ce qu’elle a fait ou fera encore pour eux à l’avenir. Une attention et une reconnaissance méritées pour toute mère qui accomplit journellement un travail domestique invisible et pour l’amour inconditionnel qu’elle prodigue à chacun de ses enfants tout au long de son existence.
Lettre publiée dans le 24 heures du 9 mai 2020
Ma chère maman,
Je pense à toi, et je me souviens avec émotion de ces dimanches particuliers où chacun te fêtait avec amour. Les traditions se perdent, mais à l’époque c’était un jour important. Un jour où, même si c’était encore toi qui nous concoctais un festin de roi, tu étais la reine de nos cœurs et au centre des attentions. Un jour spécial où nous cherchions tous à te faire plaisir et à t’être agréables.
Nous avions peu d’argent pour t’acheter un présent, mais chacun rivalisait d’originalité pour te plaire et te prouver son affection. Longtemps, parce que je trouvais ça beau et parce que cela ne coûtait pas plus que les quelques sous dont je disposais, je t’ai offert des carafes. Des verres de toutes les couleurs, de toutes les formes, que tu as conservés et que j’ai retrouvés après ton décès lorsque nous avons vidé les armoires.
Ce jour-là, face à toute cette verroterie qui étincelait dans la lumière du matin et dont personne ne voulait, mes larmes se sont mises à couler. Je me suis revue au magasin, recomptant mes p’tits sous, hésitante devant ces carafes chatoyantes qui ravissaient mon regard d’enfant et me semblaient un cadeau digne de l’amour que je te portais.
En dépit des années, tu les avais toutes conservées, précieusement rangées au fond du buffet. J’en étais bouleversée. Évelyne avait ri devant mon émoi et m’avait rappelé mon obstination à t’offrir ces carafes inutiles ainsi que son étonnement devant le fait que tu ne les avais jamais jetées.
La maison a été vendue, le passé n’est plus. Mais j’ai conservé quelques-unes de ces carafes où je décante mes souvenirs. Et lorsque les rayons du soleil traversent ces verres colorés, irisant la pièce de reflets multicolores, je sais que ces carafes n’étaient pas d’inutiles cadeaux mais les symboles lumineux de mon amour pour toi, devenus à leur tour les symboles précieux de l’amour que tu avais pour moi. Des verres toujours intacts et transparents emplis d’une présence qui éclaire mon cœur et ma mémoire d’une lumière magique.
Bonne fête ma petite maman.
Cathy