L’ère du Coronavirus

Poème inédit

 

Des baleines, des hommes… et des virus

Les baleines disparaissent, mais continue la grand-messe au milieu des détritus, des cadavres et des tepus…

Les baleines disparaissent

Mais les virus prolifèrent

Les bois les forêts régressent

Mais les rendements progressent

 

Inquiétant remaniement

D’un globe surexploité

Dont les contours angoissants

Se précisent chaque année.

 

Dans ce monde de requins

Où seuls les riches prospèrent

Les plus pauvres désespèrent

Et succombent à la faim

 

Grandit le déséquilibre

Au cœur de nos sociétés

Menaçant la liberté

Des êtres que l’on calibre.

 

La pollution s’accélère

Altérant l’air et la terre

Les mers et les océans

Agonisent lentement

 

Au mépris des retombées

On déboise à tour de bras

Exposant l’Humanité

À de funestes dégâts.

 

Les baleines disparaissent

Mais continue la grand-messe

Au milieu des détritus

Des cadavres et des « tepus »

 

Car l’argent et le profit

Importent plus que la vie

Et l’unique vérité

A pour nom avidité

 

Les baleines disparaissent

Et les virus apparaissent

Réponse de la nature

À ceux qui la dénaturent.

 

Quand la dernière baleine

Aura disparu des mers

Rompant l’ancestrale chaîne

Qui prévalait sur la terre

 

C’est pour tous les mammifères

Que sonnera l’extinction

Annonçant la nouvelle ère

Des virus et des prions

 

Et quand les derniers humains

Privés de tout lendemain

S’échoueront sur les pavés

D’une cité dévastée

 

C’est à la cupidité

L’orgueil et l’impunité

Qu’il faudra attribuer

La fin de l’Humanité

 

Ainsi finira sans gloire

La grande aventure humaine

Parenthèse dans l’histoire

Qui se fermera sans peine.

 

Après l’homo erectus

Balayé par les virus

La Terre pansera ses plaies

Et tournera dans la paix.

 

 

© Catherine Gaillard-Sarron 1.4.20