Résultats concours 2020-2021
“Témoignages confinés”
Concours organisé en 2020 par l’association pluriculturelle « MUSC’ART » de Frontignan.
Chose promise, chose due. Les résultats du concours “Témoignages confinés” étaient annoncés pour le 31 janvier. Nous y sommes alors voilà !
Les jurys ont décerné les prix suivants :
- ARTISTES PEINTRES : DEUXIEME PRIX : ANICK LEMOINE MENTION 1 : GERARD FAGET, MENTION 2 : LYDIA RALLO
- ARTISTES PHOTOGRAPHES : LE DEUXIEME PRIX : MAGALI GEVAUDAN PEYRONNET MENTION 1 : LUCILE SCHULER
- ARTISTES PROSATEURS : PREMIER PRIX : ERIC GOHIER MENTION 1 : GEORGES CHATEAU, MENTION 2 : BERNARD CAZIN
- ARTISTES POETES : PREMIER PRIX : JEAN PIERRE JOLIF, MENTION 1 : MARYSE DELORME, MENTION 2 : JULIANE ARNAUD ROUSSEL, MENTION 3 : CATHERINE GAILLARD SARRON
- ARTISTES SCULPTEURS : DEUXIEME PRIX : ANICK LEMOINE
- ARTISTES MUSICIENS : DEUXIEME PRIX : MAGALI GEVAUDAN, MENTION 1 JEAN ALINGRIN
Le jury, présidé par Angela Nache Mamier, écrivaine de Frontignan et présidente de Musc’art était composé de Cornélia Zimmermann, artiste plasticienne de Montpellier, pour le jury peinture et photographie, de Vincent Vinas, reporter photographe, globe-trotter de Montpellier pour la prose, de Eric Gohier, écrivain de Frontignan, pour la poésie, de Gérard Faget, écrivain, musicien, peintre de Balaruc pour la sculpture, de Pierre Mamier, journaliste, écrivain et musicien de Frontignan, pour la musique. Le soutien a été total de la part du comité d’organisation, sous la responsabilité de Françoise Tarlet. Le service culturel de la mairie de Frontignan a aussi apporté son soutien et ses compétences pour la réalisation graphique des diplômes.
Le jury a accordé les diplômes et les mentions suivantes qui saluent le mérite artistique des participants, chacun dans leur domaine respectif. Les montants accordés aux premiers prix ont pu être rassemblés grâce aux subventions municipales et départementales, aux cotisations des membres adhérents et quelques dons, sous forme de délicieuses bouteilles de muscat offertes par la Coopérative de Frontignan. Ces prix se présentent sous la forme de bons d’achats de livres à retirer à la Librairie La Plume Bleue de Frontignan.
Le Jury a été très exigeant. Chaque message artistique envoyé a répondu d’une manière convaincante au thème « Témoignages confinés ». Cette activité virtuelle, avait comme but de maintenir le moral des artistes condamnés à l’isolement, même si la solitude sied bien à un vrai artiste. Cela a permis de découvrir de nouveaux talents, l’art étant un organisme vif et humaniste. Malgré le Covid et le confinement, le besoin de communiquer est resté fort et vital. Ce concours virtuel a défendu les artistes de Frontignan et des alentours car la devise de Musc’art a toujours été « l’union fait la force » et « YES WE CAN », disait un certain président.
Musc’art tient compte du contexte actuel sécuritaire et demande d’attendre des temps meilleurs pour une rencontre de tous dès que possible. La remise des diplômes et des prix se tiendra à une date qui sera établie et communiquée en fonction de la possibilité de se réunir dans un cadre organisé et festif .
Les concurrents sont priés de contacter Musc’art au plus vite par email (muscartist@laposte.net et tel. au 06 68 65 13 15) pour leur proposer, conformément au règlement du concours, des portraits -interviews qui seront publiés dans la presse en ligne et figureront dans un livre qui les réunira dans un chapitre spécialement consacré au concours “Témoignages confinés”(2020:2021) qui sera organisé à la fin de chaque année, probablement sous un autre titre : Témoignages “déconfinés” ? pour finir sur une note humoristique…
Lire mes textes
Détenu sanitaire
Confinement !
Enfermement !
Isolement !
Dans sa chambre prison,
Détenu sanitaire,
Il pense et tourne en rond
Condamné à se taire.
Face aux informations
Devenues délétères
Il rêve d’évasion
De grands espaces verts.
Se réduit l’horizon
Se ferment les frontières.
Partout la contagion ;
Le pays est en guerre !
Dans sa chambre mouroir,
Abandonné de tous,
Il agonise et tousse
Et meurt de désespoir…
© Catherine Gaillard-Sarron 1.12.20
Covidicide
Il est en détention
Sans avoir rien volé,
Il est en détention
Sans même avoir tué,
Prisonnier du système,
Exclu de sa famille,
Banni de son travail,
Par tous ostracisé,
Pestiféré moderne
Victime du Covid.
Nouveau bouc émissaire
Dans un monde toxique,
Surveillé et tracé
Par d’obscurs algorithmes,
Il est emprisonné
Sur la base d’un test,
Emmuré sans procès
Au nom de « La Covid »
Qui tue la liberté
Et la démocratie.
© Catherine Gaillard-Sarron 1.12.20
« Co-vide 19 »
Plus d’avions dans le ciel
De trafic dans les rues
Plus de trains dans les gares
De bateaux sur la mer
Fermés les magasins
Les restaus, les discos,
Fermés les cinémas
Les musées les théâtres
Même les librairies
Et les bibliothèques
Condamnées au silence
Tout comme les chorales
Prohibés les concerts
Les spectacles et le foot
Et tout rassemblement
De plus de cinq personnes
Plus de trépidation
Au cœur des grandes villes
Plus d’échanges et de vie
Entre les êtres humains
La vie s’est arrêtée
La vie s’est retirée
Confinée, emmurée,
Dans des foyers prisons
Subsistent le silence
Et la télévision
Qui comblent le grand vide
Créé par « La Covid » !
© Catherine Gaillard-Sarron 2.12.20
La grande illusion
Tout semble comme avant,
Mais tout est différent,
Un péril infectieux
À tout fait basculer
Plongeant l’humanité
Dans un brouillard anxieux.
Un péril invisible
Et pourtant mortifère
Qui tue les plus fragiles
Et emplit les cimetières
Soumettant tous les autres
À une poignée d’apôtres.
Tout semble comme avant,
Mais tout est différent,
Un agent infectieux
Régente les humains
Séparant les familles
Isolant les aïeux
Empêchant fils et filles
De leur tendre la main
Prohibant les câlins
Détériorant les liens
Sapant dans le silence
De l’entraide l’essence.
Tout semble comme avant,
Mais tout est différent,
S’est enfuie l’insouciance
Du cœur des relations
Émoussée l’indulgence
Devant les injonctions ;
Peu à peu la confiance
Est devenue méfiance
Les pauvres et les aînés
Des boulets à traîner
Et la précarité
Une normalité.
Plus rien n’est comme avant
Depuis l’enfermement
Qui plus que l’infection
Contient la rébellion
Rongeant la liberté
Minant l’égalité
Remettant en question
La solidarité
Menaçant tous les hommes
Dans leur humanité
Les réduisant en somme
À de vils prisonniers.
© Catherine Gaillard-Sarron 21.12.20
Contamination
Au-delà de la peur de mourir du Covid,
De la crainte avérée d’être contaminé,
Plane l’appréhension d’un danger imminent,
Une angoisse diffuse nourrie d’incertitudes
Née de l’ambiguïté de ceux qui nous gouvernent ;
Une angoisse virale qui trouble et qui enfièvre
Contaminant l’esprit autant que le Covid.
Au-delà de la peur de mourir du Covid
S’installe un sentiment d’être manipulé,
L’impression inquiétante de n’être qu’un pixel
Sur les écrans secrets d’entités hermétiques ;
L’impression terrifiante de n’être qu’un neurone
Au cœur d’un grand réseau où tout est connecté.
Au-delà de la peur de mourir du Covid
S’avive l’intuition d’un grand chambardement,
L’avènement d’un ordre, dénué d’empathie,
Où l’« IA » comptera plus que l’Humanité ;
Un monde sans pitié dans lequel l’être humain
Inutile et déchu au profit des machines
Sera discriminé et puis éliminé…
© Catherine Gaillard-Sarron 3.12.20