La Sirène de Montsalvens

CHF 25.00


Catherine Gaillard-Sarron


Octobre 2022 – 216 pages
ISBN : 978-2-9701281-8-2

Résumé

Une affaire peu commune aux rebondissements inattendus qui a pour cadre la région fribourgeoise et plus particulièrement les ruines du château de Montsalvens à Broc.

Entre vérité et mensonge, Le sergent-chef Charles Bollion tente de démêler le vrai du faux.

 

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Description

Élias Baud a-t-il assassiné sa femme et Lenny Marnet, l’amant de celle-ci, tous deux disparus le 28 octobre 1980 ? Le caporal Édouard Aeby en est persuadé et lui mène la vie dure. Sur fond de jalousie, de calomnies et de rumeurs villageoises, l’auteure nous entraîne dans les profondeurs de l’âme humaine où l’amour le plus lumineux côtoie la haine la plus sombre.

Entre vérité et mensonge, Charles Bollion tente de démêler le vrai du faux. Une affaire peu commune aux rebondissements inattendus qui a pour cadre la région fribourgeoise et plus particulièrement les ruines du château de Montsalvens à Broc.

Plus d’informations sur le livre

Informations complémentaires

Poids 0.196 kg
Dimensions 18 × 12 × 1.58 cm

Commentaires

Catherine Gaillard-Sarron : Dans les ruines de Montsalvens, un mort pour rien!
Extrait billet Daniel Fattore 7.11.22

Cela aurait dû être une nouvelle, c’est devenu un roman: tel est le destin du dernier opus de l’écrivaine Catherine Gaillard-Sarron, “La Sirène de Montsalvens”. Il s’agit d’un polar bien ancré dans son terroir de la Gruyère, au sud du canton de Fribourg, construit sur une intrigue originale pétrie de sombres dynamiques villageoises: Elias Baud a-t-il tué sa femme Léane et Lenny Marnet, l’amant de celle-ci? Et que fait la police, alors?

Celle-ci recèle, dans le village de Broc, un élément que le lecteur aimera détester, d’autant plus qu’il est remarquablement construit: c’est le caporal Edouard Aeby. La romancière le dépeint, encroûté et devenu gras, persuadé jusqu’à l’obsession de la culpabilité de Baud. Pour accentuer le caractère odieux de ce bonhomme, qui est également un soupirant éconduit de Léane, l’écrivaine n’hésite pas à utiliser les comparaisons et métaphores animalières, liées entre autres aux crapauds. Et c’est bien “la bave du crapaud”, à base de ragots savamment distillés, qui va se répandre à cause de lui dans le village de Broc.

Dès lors, la romancière excelle à démontrer comment toute la population d’un village peut harceler jusqu’à l’extrême Elias Baud, un homme simple et aimant. Déjà marqué par le départ de son épouse, il va connaître une dérive allant jusqu’à l’irréparable, et c’est cette dérive que l’auteure montre avant tout: alcool, repli sur soi, stratégies pour éviter les autres villageois, perte d’emploi (il est charpentier) en raison des soupçons qui pèsent sur lui. Ainsi la romancière met-elle à nu la noirceur d’âmes à la merci des rumeurs, une noirceur dont le prêtre, en fin de roman, fera la synthèse. Elias Baud a donc commis l’irréparable; et si le coupable, c’était en définitive le village dans son ensemble?

Les émotions et les passions s’exprimeront enfin à plein en fin de roman, au moment où les masques tombent peu à peu. Il y aura des auditions qui auront tout d’interrogatoires, des tensions au bureau de police aussi: la hiérarchie d’Edouard Aeby va elle aussi se sentir coupable, en proie au doute.

Enfin, il y a le décor, avec en son cœur les ruines de Montsalvens, vestiges qui subsistent sur les hauteurs de Broc et peuvent faire un but de promenade sympathique. Dans “La Sirène de Montsalvens”, elles abritent à la fois le meilleur de la passion et ce qu’une destinée humaine peut avoir de plus tragique. L’auteure joue enfin aussi avec les noms de ses personnages. Alors que les personnages les plus présents sont nommés par des patronymes existants, les personnages secondaires se voient nommés en fonction de localités de la région: Surpierre, Sorens, Morlon – ce dernier étant un assez rare nom de famille français, pour le coup. Enfin, les habitants du sud du canton de Fribourg reconnaîtront avec plaisir les lieux-dits cités, à l’instar des gorges de la Jogne, du lac de la Gruyère ou de la montée de Bataille.

Avec “La Sirène de Montsalvens”, Catherine Gaillard-Sarron signe un roman policier atypique aux ambiances d’automne, entre soleil et pluie, entre amour et mort. Celles-ci sont encore soutenues par une écriture fluide et sobre qui va à l’essentiel pour dire le drame et la rédemption.