La poésie est le jardin de l’Univers

 

Texte inédit

Et les poètes en sont les jardiniers.

La poésie est le jardin de l’Univers et les poètes en sont les jardiniers car, à l’instar des vers de terre qui aèrent le sol, les vers des poètes aèrent l’Univers. Ils parlent le même langage : celui du monde.

Les vers de terre permettent à la terre de respirer et la rendent féconde et fertile. Ils régulent  indirectement l’activité, la diversité et la distribution des communautés de micro-organismes du sol qui est capitale puisque ces micro-organismes, en dernier ressort, sont responsables de la minéralisation de la matière organique et de la formation de l’humus.

Les vers des poètes, quant à eux, permettent également à l’Univers de respirer. Ils remuent les âmes, les agitent, les troublent et les rendent perméables aux émotions et à l’Ineffable qui les traversent. Indirectement, ils influent sur les consciences et ouvrent les esprits, ce qui est capital puisqu’en définitive, la conscience, berceau de l’âme, est le terreau du changement et du renouvellement sur lequel s’épanouit l’avenir.

Les vers des poètes apportent rêve, espérance et questionnement : ils sont l’oxygène de l’Univers.

À priori insignifiant, le travail des uns et des autres est donc indispensable puisqu’il permet la vie. Les vers de terre et les vers des poètes ont la même utilité : oxygéner la terre et les consciences afin de les rendre fertiles et fécondes.

 

© Catherine Gaillard-Sarron 2012